Le discours de Louis Mapou à l’ONU agite la sphère politique

L’intervention du Président du gouvernement, Louis Mapou le 4 octobre devant la comité de la décolonisation des nations unies continue d’agiter la sphère politique.

Les loyalistes lui reprochent d’avoir, Une nouvelle fois “piétiné le principe de collégialité de son institution, en délivrant un discours partial et non-concerté qui fait l’apologie d’une indépendance que les Calédoniens ont refusé démocratiquement à trois reprises”. Ils dénoncent la volonté du Président “de se servir de son mandat pour porter la voix d’une minorité devant les institutions régionales et internationales.”

Au-delà du déni de démocratie dont il se rend coupable, il est essentiel de rappeler à Monsieur le Président que la Nouvelle-Calédonie n’est pas « engagée dans un rôle diplomatique et de coopération, égal à des nations souveraines » comme il l’affirme. “La présence du gouvernement dans ses instances internationales se réalise via la France et uniquement après la validation du Gouvernement français. Le gouvernement indépendantiste n’a pas la compétence pour conduire seul la politique extérieure de notre territoire.”

Enfin, si l’absence de collégialité devait perdurer, les membres du gouvernement « Loyalistes » informeront désormais de manière systématique les différentes instances régionales et internationales que Louis Mapou s’exprime au nom d’une sensibilité minoritaire et non au nom du gouvernement collégial.

Pour Philippe Gomes les mots ont un sens “Un discours politique de cette importance devant l’ONU, à fortiori à ce moment-là de notre histoire, aurait dû être préalablement soumis aux membres du gouvernement. Ne pas se soumettre à cette exigence est une trahison de la lettre et de l’esprit des accords, à fortiori, de la part de ceux qui n’ont cessé de nous donner des leçons de “collégialité”, au cours des deux décennies écoulées.

Si on veut dire ce qu’on veut, devant l’ONU, on peut le faire. Mais en tant que militant indépendantiste, pas en tant que Président du gouvernement.

Il y a quelques jours, Thierry Santa au nom du Rassemblement dénonçait également “que la collégialité du gouvernement est bafouée dès lors que ce discours n’a fait l’objet d’aucune concertation avec ses membres et qu’il a été pourtant prononcé par son président au nom du gouvernement collégial.

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