
La France lance un audit de la décolonisation !
La France organise une audit de la décolonisation en Nouvelle Calédonie dans le cadre des discussions sur l’avenir institutionnel du territoire, après trois référendums qui ont rejeté l’indépendance.
“Cet audit va consister à faire un point de situation sur les avancées de la Nouvelle-Calédonie au regard des grands textes des Nations unies en matière de décolonisation (…) après 30 ans de dialogue politique et de passage par différents statuts”, a déclaré à l’AFP Rémi Bastille, secrétaire général du haut-commissariat de la République.
Un groupe de travail, réunissant les différentes sensibilités du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, doit acter vendredi le cahier des charges de cet audit, avant le lancement d’un appel d’offres par le ministère français de l’Intérieur et des Outre-mer.
“Quand on parle de décolonisation, la seule référence pour nous, ce sont les textes des Nations unies et le droit international puisque la Nouvelle-Calédonie est depuis 1986 inscrite sur la liste des pays à décoloniser de l’ONU”, a dit à l’AFP Roch Wamytan (indépendantiste), président du Congrès.
La demande initiale de cet audit avait été faite il y a plusieurs années par le FLNKS, coalition historique de la lutte kanak.
L’accès aux responsabilités des populations locales, les inégalités sociales, la répartition des richesses, l’immigration ou l’accompagnement vers l’indépendance figurent au rang des critères qui seront examinés.
“Cet audit va servir à alimenter les discussions sur l’avenir institutionnel”, a également indiqué M. Bastille alors que “l’aboutissement du processus référendaire ne signifie pas l’aboutissement du processus de décolonisation”. a également indiqué M. Bastille
Un bilan de l’accord de Nouméa (1998), plus axé sur l’efficacité et la pertinence des politiques publiques, va également être mené.