
Les jeux d’étranglement font leur retour à la récré
Des parents inquiets alertent sur le retour du jeu du jeu « du foulard », dans les cours de récréation, notamment dans un établissement de Dumbéa. Des interventions de professionnels sont prévus afin d’informer de prévenir et de mettre en garde les jeunes contre ses pratiques qui peuvent être mortelles
Comme son nom l’indique, il s’agit de retenir sa respiration le plus longtemps possible jusqu’à devenir tout rouge. Il peut aussi consister à étouffer ou étrangler un camarade. « Trente secondes de bonheur », « rêve indien », « jeu du cosmos »…
Ces jeux figurent parmi de nombreuses pratiques dangereuses en vigueur dans les cours de récréation, toujours le plus loin possible de l’attention des adultes.
Strangulation et/ou pression thoracique ont pour but d’apprécier des sensations inhabituelles, parfois hallucinatoires ou, mieux encore, brièvement extatiques. Le jeu du foulard est le plus connu, mais un lacet ou des mains nues font aussi bien l’affaire. En principe, il faut s’arrêter au bord de l’évanouissement. Or l’entreprise est délicate…
T’es pas cap !
Les enfants pratiquant ces jeux le font majoritairement de manière occasionnelle, par curiosité ou pour faire comme les autres, sans perception réelle du danger.
Dans les cas les plus rares mais les plus préoccupants, c’est plusieurs fois par jour, dans le secret total, que certains adolescents dépressifs et très fragiles flirtent ainsi, seuls, avec la mort.
Des séquelles souvent nombreuses
Les jeux dangereux représentent un phénomène d’autant plus préoccupant que les séquelles possibles sont nombreuses : phobie scolaire, dévalorisation de soi, dépression, troubles du sommeil, entre autres, pour les jeux d’agression. Épilepsie, troubles neurologiques et moteurs, coma, et bien sûr décès, pour les jeux d’asphyxie et de mort.
La prévention s’annonce aussi urgente que complexe, car comme la consommation d’alcool, tabac ou cigarettes, elle fonctionne surtout pour les adeptes occasionnels, ou ceux qui n’ont jamais essayé… mais galvanise plutôt les autres, enchantés par la transgression.
Il apparaît également nécessaire d’éduquer les adultes, parents ou enseignants, non seulement pour les inciter à la vigilance, mais pour leur faire mesurer la gravité du problème.