
2,7 milliards d’euros pour protéger la grande barrière de corail
L’Unesco a salué mardi les “engagements formels” pris par l’Australie pour investir 2,7 milliards d’euros afin de protéger la Grande Barrière de corail. Canberra veut éviter qu’elle ne soit placée parmi les sites “en péril” du patrimoine mondial.
« Je me réjouis que le dialogue soutenu entre nos experts et les autorités australiennes se traduise aujourd’hui par des engagements formels », a déclaré Audrey Azoulay, la directrice générale de l’Unesco, dans un communiqué.
Des zones sans pêches et une baisse drastique du CO2
Parmi les mesures promises, la création de « zones sans pêche » sur un tiers du site d’ici à 2025, une réduction « considérable » des rejets de polluants des agriculteurs et des industriels ou encore la baisse des émissions de CO2 du pays.
L’Australie est un des plus importants exportateurs mondiaux de charbon et de gaz naturel et l’un des pires pays en terme d’émissions de dioxyde de carbone par habitant (15,3 tonnes chaque année), loin devant la Chine (7,6) et même devant les États-Unis (14,7), selon la Banque mondiale.
Outre sa valeur inestimable d’un point de vue naturel ou scientifique, l’ensemble corallien, qui s’étend sur 2300 kilomètres de long, génère 4,8 milliards de dollars de revenus touristiques en Australie.
La Grande Barrière de corail a déjà connu trois épisodes de blanchissement en cinq ans alors que la moitié des coraux ont disparu, depuis 1995, en raison de la hausse de la température de l’eau.