
Violences à l’usine du sud, Mapou convoqué en garde à vue.
Après que leur bureaux aient été perquisitionnés le 30 avril, l’Ican et le collectif Usine du Sud = usine pays annoncent qu’une dizaine de leurs membres, dont Raphaël Mapou, sont convoqués en garde à vue.
Des actions qui font suite aux exactions, menaces, destructions insultes et violences perpétrées en fin d’année dans le cadre de la reprise de l’usine du sud. Une affaire qui avait investi les champs politiques, économiques et industriels du pays mais également alimenté les pages des faits divers.
Neuf motifs de placement en garde-à-vue sont listés :
“Vol, destruction, dégradation en bande organisée, mise en danger d’autrui, violence en réunion, sur personne dépositaire de l’autorité publique, participation à une association de malfaiteurs, complicité de violence en réunion sans incapacité et sur une personne dépositaire de l’autorité publique”
L’instance coutumière regrette que les qualifications pénales retenues par le procureur de la République relèvent de la criminalité organisée et permettent le recours à des mesures coercitives extrêmement graves telle que la possibilité d’une garde-à-vue pouvant aller jusqu’à 96 heures.
Une action jugée sévère et orientée
« Le procureur de la République entend sans doute faire la démonstration qu’en Nouvelle-Calédonie l’ICAN est aujourd’hui un groupe de terroristes qu’il faut neutraliser. »
Le seul objectif était de défendre l’intérêt des populations et du pays tout entier “Tout ce que nous avons fait pour l’usine du Sud a été fait pour défendre l’intérêt de nos populations, nos droits et notre vision d’une exploitation industrielle respectueuse du peuple premier, de notre biodiversité et de l’environnement et du pays tout entier.“
L’ICAN et ses sympathisants dénoncent également l’action pénale radicalisée qui, loin d’apporter une sérénité à la reprise de l’usine du Sud dans le contexte pré 3ème référendum qui s’ouvre, risque de le fragiliser.

