
Thio, l’auteur présumé du féminicide placé en détention provisoire
Le procureur annonce l’ouverture d’une information judiciaire du chef d’homicide volontaire par conjoint ou concubin commis à Thio le 27 août 2023.
Il ressort des investigations diligentées que le corps de la jeune femme, découvert dans un champ, présentait des plaies profondes au niveau de la tête, ainsi qu’aux mains.
De multiples fractures crânio-faciales
L’examen scannographique pratiquée a mis à jour la présence de multiples fractures crânio-faciales , une hémorragie méningée caractérisant un traumatisme cérébral majeur .
Sur les lieux, les enquêteurs découvraient une grosse pierre, constituant manifestement l’arme du crime .
L’auteur présumé a reconnu les faits
Au cours de ses auditions en garde à vue, l’auteur présumé a indiqué qu’il s’était disputé avec sa compagne, au cours de la soirée et une partie de la nuit, alors que le couple se trouvait à une soirée d’anniversaire.
Il reconnaissait avoir volontairement donné la mort à la victime en la frappant avec une pierre, au niveau de la tête. Il ajoutait qu’il était excédé par certaines insultes proférées par la victime à son égard. Il estimait « lui avoir porté six à huit coups pour la tuer » .
Consommation d’alcool et de cannabis
Il reconnaissait qu’il avait consommé de l’alcool et des stupéfiants, durant la nuit précédant les faits. Son addiction à l’alcool, ancienne et persistante, avait d’ailleurs donné lieu au prononcé de plusieurs condamnations pénales pour des infractions routières . Plusieurs témoins confirmaient que le couple évoluait « dans une relation toxique » , avec des conflits récurrents et des périodes de séparation .
Suite à sa présentation devant le magistrat instructeur, l’auteur présumé est mis en examen. Il a fait l’objet d’un placement en détention provisoire.
Ce crime est puni de la peine maximale de la réclusion à perpétuité.
A l’échelle nationale, la Nouvelle-Calédonie est le territoire ultra-marin le plus touché par les violences au sein du couple. Ainsi, près de 20 % des personnes incarcérées, prévenues ou condamnées, le sont aujourd’hui pour violences conjugales, des violences qui peuvent aller jusqu’au féminicide.