
Automobile, les pièces détachées et le contrôle des marges dans le viseur
Le véhicule automobile est aujourd’hui le principal moyen de transport terrestre des calédoniens et occupe une part importante dans la consommation des ménages. Pour ces différentes raisons, la voiture et les pièces détachées peuvent constituer des biens de première nécessité et sont dont éligibles à l’inscription sur la liste des biens de 1ère nécessité.
Tel est l’objet du projet de délibérations qui sera présenté au congrès prochainement
Un bien essentiel pour les calédoniens
En 2019, l’ISEE recensait 64 839 ménages disposant d’un véhicule automobile, contre 25 954 qui en étaient dépourvus.
L’organisation du réseau de transport interurbain et la mise en œuvre du projet Néobus dans le grand Noumea, n’ont pas suffi à enclencher une dynamique vertueuse en faveur de mode de transport alternatif à la voiture, qui est de très loin le mode de transport terrestre, dominant.
Il convient également de noter que la pratique du vélo, ou autres modes doux, en tant que mode de déplacement quotidien sont négligeables au sein des activités et des zones à forte densité de population du pays.
La voiture reste donc le moyen de transport terrestre de prédilection des ménages calédoniens. Les pièces détachées en particulier, celle afférentes à l’entretien courant des véhicules, constituent donc, dans ce cadre, des biens essentiels.
Dans une enquête de 2020, L’ISEE révèle que les achats de véhicules qui représentaient la principale dépense, pointent désormais au deuxième rang et sont devancés par les frais d’entretien des véhicules.
L’institut en tire la conclusion que les ménages ont préféré investir davantage dans la maintenance de leur véhicule que dans le remplacement de celui ci
La fin du contrôle des marges a fait flamber les prix
Les frais d’entretien de véhicules dont pièces détachées et réparation représente une dépense moyenne mensuelle par individu de 11 550 francs. Un poids conséquent, dans le budget des ménages qui a fortement augmenté depuis la fin du contrôle des marges.
L’ISEE illustre bien l’impact positif de la réglementation entre 2018 et octobre 2019 où une baisse de -14,65% a été constaté

Depuis la fin du contrôle des marges, les prix se sont stabilisés sur une année pour ensuite entamer une hausse progressive à partir de septembre 2020. Ainsi entre octobre 2019 et juin 2022, les prix ont progressé de 9,5 %.