Gendarmes pris à partie lors d’une interpellation à Bourail, la suite…

Suite à la diffusion d’une vidéo des gendarmes pris à partie lors d’une interpellation à Bourail, sur les réseaux sociaux qui a fait un énorme buzz, le procureur a tenu à communiquer des informations complètes et objectives sur cette procédure.

Une enquête est actuellement diligentée par la brigade territoriale de Bourail du chef de violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique en réunion et avec arme le 19 mai 2023

Rappel des faits

Le 19 mai 2023, vers 22h00 à Bourail, une patrouille constituée de trois gendarmes mobiles tente de procéder à une opération de contrôle d’identité, suite au regroupement d’une quinzaine d’individus, manifestement alcoolisés et assez vindicatifs qui  refusent de donner leur identité  et profèrent des insultes à l’égard des gendarmes.

Vers 23h30, la patrouille repère le conducteur d’une moto, circulant en direction des individus regroupés sur la place, en faisant rugir son moteur. La patrouille tente alors de contrôler ce conducteur de la moto, alors qu’il circule sur la RT1.

Le conducteur refuse d’obtempérer, en dépit de l’usage par les gendarmes des signaux lumineux et sonores Il fait demi-tour et accélère  en reprenant la direction du centre-ville.

La patrouille décide alors de suivre la moto. Les gendarmes constatent que le conducteur de la moto percute, par l’arrière, un véhicule en stationnement sur la voie publique, ce qui provoque la chute du conducteur sur la chaussée.

En arrivant sur les lieux, un gendarme tire le conducteur de la moto pour le mettre en sécurité sur le trottoir, en l’éloignant de la route. Immédiatement, trois individus viennent au contact de la patrouille en les insultant et les menaçant de mort.

Des objets, notamment des pierres, sont jetés en leur direction. Deux individus tentent de donner des coups de pied à l’un des gendarmes.

Pour se protéger et freiner l’action des agresseurs présumés, les gendarmes utilisent un diffuseur de gaz lacrymogène ainsi que deux grenades. Un individu porte des coups de pied au niveau de la carrosserie du véhicule des gendarmes avant qu’ils ne  parviennent à quitter les lieux .

Le conducteur de la moto a été rapidement pris en charge par les pompiers, puis au dispensaire, avant d’être évacué au Médipôle.

Le suspect un mineur de 17 ans

Samedi 20 mai, le conducteur de la moto est placé en garde à vue pour refus d’obtempérer. Il s’agit d’un mineur âgé de 17 ans et demi, ayant des antécédents judiciaires, qui est domicilié à Kouaoua, et placé sous le régime d’une interdiction judiciaire de sortie de 22h à 06h00. Lors de son audition, il a indiqué ne pas connaitre les auteurs des violences commises sur les gendarmes.

Le 22 mai, un individu âgé de 21 ans, originaire de Houailou placé en garde à vue pour un vol de véhicule, a reconnu sa participation aux faits de violence sur les gendarmes. Il est également prévu d’interpeller deux autres auteurs présumés domiciliés à Moindou.

Les gendarmes déposent plainte

Les trois gendarmes mobiles, qui ne présentent pas de blessures, ont déposé plainte pour violences aggravées, outrages et menaces de mort. La propriétaire du véhicule percuté par le conducteur de la moto a également déposé plainte . 

Les auteurs présumés des violences aggravées encourent la peine de 10 ans d’emprisonnement .

Une chute consécutive à une perte de contrôle

Le procureur précise qu’au regard des éléments de la procédure, la chute du conducteur de la moto est consécutive à une perte de contrôle du véhicule, résultant d’une vitesse inadaptée dans une action délibérée de fuite, et ce, sous réserve des résultats de l’analyse toxicologique en cours.

Le véhicule de la patrouille de la gendarmerie n’a eu aucun contact avec la moto, en pratiquant un suivi à distance, dans une action qui ne caractérise pas une configuration de course-poursuite . 

Le parquet entend souligner la gravité de cette agression commise à l’encontre des gendarmes qui accomplissaient leurs missions à Bourail au service de la protection des citoyens, de leur sécurité et dans le respect de la loi républicaine.

Ce type d’agissements délictueux qui  cherchent à saper l’autorité des forces de sécurité intérieure, pourtant durement exposées et agissant parfois jusqu’au péril de leur vie, justifient un traitement judiciaire diligent et ferme .

Les investigations se poursuivent à ce stade…

Pour info : nombre de vues de la publication en moins de 24h00 sur Radio Cocotier, un score qui dépasse largement nos frontières

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