La robe de la colère !
A quelques jours de la journée internationale du droit des femmes le collectif Femmes en colère dénonce le programme du 8 mars choisi par le gouvernement axé sur la « Robe des communautés ». Par ce choix, vous assimilez d’une part les droits des femmes à une robe commune et d’autre part vous ne présentez pas de rapport sur la situation des droits des femmes en Nouvelle-Calédonie
Un stéréotype de plus ?
Le 8 mars n’a pas été institué pour promouvoir une Robe qui renvoie la femme à elle-même mais pour annoncer des mesures sociales et politiques qui créent un espoir de liberté à l’effigie de la nouvelle Marianne, telle que décrite par le Président de la République, c’est-à-dire féministe, engagée, fonceuse et déterminée.
Une journée destinée à évaluer l’avancée des droits des femmes.
Vous avez donc le devoir d’adresser à la population calédonienne un état des lieux de la situation des femmes dans notre Pays et en même temps de lui présenter un Plan de lutte contre les violences et contre toutes les formes de discriminations envers elles. […]
Aujourd’hui les calédoniennes attendent avec espoir et optimisme d’évaluer la progression – ou non – de leurs droits dans tous les domaines : politique, économique, social et culturel.
Françoise CAILLARD – Valentine HOLLE pour le collectif Femmes en Colère
La robe des communautés, kesako ?
Hasard du lieu ou du calendrier mais en tout cas cerise sur le gâteau, ce projet « Au fil des communautés », avait été lancé le 17 septembre dernier au centre culturel du Mont Dore, au « Jardin des Miss », inauguré ce jour-là, en marge de l’élection de Miss Nouvelle-Calédonie 2022.
Un record national ! Pour finir il n’est pas inutile de rappeler que sur territoire, la famille est le lieu de 43 % des violences physique ou sexuelles Un record national. Le chiffre figure dans une analyse publiée en mai par l’ISEE. Les agressions au sein du couple représentent 5,4 faits pour 1.000 habitants, soit un peu plus du double de la moyenne hexagonale. Dans neuf cas sur dix, la victime est une femme.
