
Crise politique en vue à la Province des îles ?
L’examen du budget primitif 2023 a tourné au vinaigre jeudi matin et la gestion du président Jacques Lalié a fortement été remise en cause.
Le budget qui s’établissait à 15,6 milliards de francs a été rejeté avec 8 voix contre : 4 voix UC-FLNKS, 3 voix du Palika, 1 voix de Dynamique Autochtone ; et 3 voix pour : 2 voix de l’UC-FLNKS et 1 voix du Palika. Les deux élus du Parti travailliste se sont abstenus.
En cause « des hausses de budget sur la masse salariale et de nombreux impayés, ou encore le port de Tadine, un chantier d’envergure est évalué à 4,2 milliards de francs. ».
Les propos tenus ont été durs pour dénoncer la politique d’un président pourtant en place depuis mai 2019 qui a été qualifiée : « République bananière » « enjeux de pouvoir servant les intérêts de la bourgeoisie », « népotisme », « totalitarisme »…
Il se murmure dans les milieux bien informés que la présence de Jacques Lalié à la Convention des Partenaires à Paris il y a deux mois, le seul élu indépendantiste à s’être déplacé, n’y serait pas tout à fait pour rien.
Démission et conseil de discipline
Certains élus de l’UC-FLNKS n’ont pas hésité à demander sa démission immédiate et envisageraient une convocation devant la commission de discipline.
Le président de la Province espère que les choses s’apaiseront avant l’obligation, pour l’État, régulièrement appelé « puissance coloniale » de prendre les choses en main. Une option envisagée par les opposants… On croit rêver !