
Journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes
À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes le 25 novembre, une journée d’échanges et de partage est organisée à l’Espace municipal de Tuband à l’initiative la ville de Nouméa en collaboration avec les habitantes des quartiers de la commune
Cette journée vise à sensibiliser le public, à l’informer et à ouvrir le débat autour de deux thématiques : les violences psychologiques et le cyber harcèlement. Les participants sont invités à se vêtir en orange, la couleur symbole de cette journée internationale.
Programme
Des stands où se renseigner sur les différents dispositifs en place, des débats, mais aussi des ateliers plus ludiques avec des shooting photos, danses, slam, tressage, produits cosmétiques…
Violences, la Nouvelle Calédonie détient un record
En Nouvelle Calédonie la famille est le lieu de 43 % des violences physiques ou sexuelles. Un record national. Le chiffre figure dans une analyse publiée en mai par l’ISEE.
Les agressions au sein du couple représentent 5,4 faits pour 1.000 habitants, soit un peu plus du double de la moyenne hexagonale.
Depuis 2018, le nombre de procédures diligentées pour violences conjugales a bondi de 50,5 %. Avec le Grenelle dédié en 2019, la parole s’est libérée en Nouvelle-Calédonie, ce qui peut expliquer l’augmentation de dépôts de plainte ou de dénonciation.
Le traitement judiciaire des violences intrafamiliales est désormais « une priorité du Parquet ». Ainsi, près de 20 % des personnes incarcérées, prévenues ou condamnées, le sont aujourd’hui pour violences conjugales, des violences qui peuvent aller jusqu’au féminicide.
Un contexte d’alcoolisation et/ou de consommation lourde de cannabis
En un an, de janvier 2021 à janvier 2022, trois homicides conjugaux ont été recensés en Nouvelle-Calédonie, et à chaque fois avec usage d’une arme à feu. Depuis 2020, la perquisition du domicile des mis en cause est systématique pour rechercher et éventuellement saisir ces armes.
Stages de responsabilisation pour les primo-délinquants, bracelets anti-rapprochement, et téléphone « grand danger » complètent, entre autres, les dispositions mises en œuvre.
Autre préoccupation : dans plus de 80 % des procédures de violences, les autorités déplorent un contexte d’alcoolisation et/ou de consommation lourde de cannabis régulière, et ancienne.
Des représentants de la justice appellent à « un vrai plan Marshall » dans la lutte contre les addictions.
