
Urgence médicale, le périmètre d’intervention des infirmiers bientôt élargi
Pour permettre de résorber la pénurie de ressources médicales en Nouvelle-Calédonie et pour faire face à l’urgence médicale, les infirmiers devraient bientôt être dotés de responsabilités élargies.
Le territoire est depuis plusieurs années confrontée à des tensions de recrutement des personnels médicaux. Depuis la pandémie de Covid-19 mais pas que, le contexte de pénurie médicale et paramédicale s’est intensifié, notamment dans le Nord et sur les îles Loyauté. Les carences de recrutement constatées par les établissements hospitaliers et les centres médico-sociaux provinciaux engendrent des ruptures de prises en charge préjudiciables.
Le projet de délibération arrêté mercredi a pour objectif de répondre aux pénuries des professionnels en permettant à des infirmiers formés :
– de réaliser des actes dérogatoires en dehors des cas d’urgence ;
– d’effectuer certaines vaccinations sans prescription médicale.
Extension des actes dérogatoires
Le projet de délibération propose de ne pas limiter à l’urgence les actes dérogatoires des infirmiers formés. Cela permettrait d’élargir l’offre de soins, de réduire les délais d’accès à une prise en charge et donc d’améliorer les parcours de santé des patients.
Une modification qui ne constitue pas une dégradation de l’offre de soin puisque les infirmiers autorisés à effectuer ces actes dérogatoires seront spécialement formés pour les pratiquer.
Modalités et conditions de réalisation des vaccinations
Le projet de délibération propose également de fixer la liste, les modalités et les conditions de réalisation des vaccinations que peuvent réaliser les infirmiers sans prescription médicale.
Etant donné la variation des recommandations sur les conditions d’âge de réalisation de certains vaccins, les conditions de réalisation de ces vaccins seront fixées par arrêté du gouvernement. Cela permettra de rendre moins contraignantes les modifications éventuelles de ces conditions de réalisation.
Par ailleurs
Le Congrès a adopté hier l’amendement qui ouvre la possibilité d’embaucher des médecins européens francophones titulaires d’un diplôme français, ou conforme aux exigences européennes.
Il s’agissait de créer un dispositif dérogatoire relatif à l’exercice des professions médicales et paramédicales pour des personnes qui ne remplissent pas les conditions de nationalité et de diplôme normalement applicables en Nouvelle-Calédonie. Ce modèle ultramarin a déjà mis en place dans plusieurs départements d’outre mer pour répondre à l’urgence constatée. En nouvelle calédonie. Il doit également être étendu aux infirmiers et aux kinésithérapeute
Ce dispositif lève les conditions de nationalité et autorise tous les médecins francophones, titulaires d’un diplôme de médecine français, ou conforme aux exigences européennes, à exercer en Nouvelle-Calédonie.
Toutes les autorisations accordées dans le cadre de ce projet de loi du pays, s’éteindront de fait au 31 décembre 2025