Trop, pas assez ! les légumes font le buzz sur les réseaux

Entre surproduction et prix trop élevés la bataille entre les consommateurs et les agriculteurs, les grossistes, fait rage !

Autosuffisance, transition, surproduction…

Du côté des autorités tout le monde est d’accord, avec plus de la moitié des produits alimentaires que nous consommons importée, l’autosuffisance alimentaire est devenue un enjeu majeur d’autonomie.

En 2018, l’objectif était lancé ! couvrir 30 % des besoins à l’horizon 2025 ! Pour ce faire le gouvernement privilégiait Trois axes afin de soutenir le développement de l’agriculture : la ressource en eau, l’accès au foncier et une meilleure gouvernance.

En 2022, les termes ont changé on parle de transition alimentaire “Offrir aux Calédoniens une alimentation saine, relancer la production locale sont quelques-uns des objectifs qui guident cette volonté d’une stratégie à l’échelle du pays.
La Nouvelle-Calédonie n’échappe plus aux risques de rupture des circuits d’approvisionnement extérieurs. C’est pour cela que nous devons tous nous engager sur la voie de la transition alimentaire. »

En 2023, ni suffisance ni transition à l’horizon mais surproduction

Les agriculteurs râlent

Nous sommes agriculteurs mais nous ne faisons pas de ventes aux particuliers. Nous sommes en surproduction de tomates plein champs, donc qui ont du goût. Nous les proposons actuellement à 80 FCP aux grossistes qui n’en veulent pas, préférant acheter des tomates de serres qui sont beaucoup plus chères et insipides. Allez comprendre ! Mireille G.

Ou encore

« Les producteurs locaux ont fait leur boulot, ils ont produit ! Et maintenant, ils sont seuls avec leurs productions sur les bras car leurs productions ne partent pas même à perte ! »
Il faut une action immédiate des pouvoirs publics pour la filière fruits et légumes sinon des producteurs vont jeter l’éponge ! Bougez vous bordel ! Il y a un gros problème d’écoulement !
On nous demande de produire plus pour la sécurité alimentaire du pays, mais nos produits locaux ne sont pas achetés et consommés en tout lieu suffisamment créant ainsi un conflit entre la nécessité de produire et l’absence de demande pour ces produits. Quelle stratégie adopter pour tenter de résoudre ce dilemme ? l’Univers de Dom

Une telle surproduction que certains primeurs préfèrent offrir leur produits comme au faubourg Blanchot ” Profitez de tomates offertes ! Pour un panier d’une valeur supérieure ou égale à 3000 F, vous recevrez gratuitement 1 kilo de tomates ROMA dans nos magasin

Mais de ces “coups de gueule” sortent aussi des idées

Une structure en brousse au plus proche des agriculteurs serait le top du top ! Il n’y a personne au pays comme investisseurs ou comme cuisiniers ou comme porteurs de projet qui a pensé à se lancer ou faire de la transformation des salades fraîches locales ? Je ne sais pas moi faire des pesto, des chips de salades, de la salade farcie, des sauces vertes, des smoothies vert, de la salade marinée, des soupes vertes, des burgers végétariens, de la poudre de laitue, de la laitue fermentée.

“Pourquoi on n’approvisionnerait pas les cantines ? car on peut écouler un volume de production en peu de temps car il y a des milliers de repas chaque jour ! On doit pouvoir écouler du volume actuellement”

Les consommateurs

Pour les consommateurs, en tout cas pour la plupart, le prix reste le seul critère acceptable. Pour pallier aux prix fluctuants, aux ruptures… beaucoup d’entre eux sont devenus des adeptes des surgelés : pas de perte, les produits disponibles toute l’année quelle que soit la saison…

Je suis d accord pour les légumes mais quand tu vois le prix des fraises, désolée mais ont ne peut pas se permettre d acheter et en plus elles sont pas goûteuses

Tout a fait d accord, mais quand on voit encore certains magasins qui affichent le kilo de salades a 450 francs 3 ou 4 pieds de salade mis dans un sac qu’on ne peut même pas choisir ? alors qu’en ce moment y a énormément de production faudrait 1 contrôle sur les magasins peut être sinon je soutiens a 200 pour 100 la production locale

Des solutions existent

S’organiser, mutualiser, se regrouper, il reste un long chemin à effectuer, car aujourd’hui chaque distributeur de produits passe par ses propres sentiers. Si la valorisation des circuits courts du producteur au consommateur est dans l’air du temps, tout comme le bien-être alimentaire il reste la question de l’accessibilité des produits pour tous.
Mais quel sera alors le juste prix ? 

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