
Et une taxe pour promouvoir le tourisme de croisière, une !
Le gouvernement a adopté ce mercredi 12 juillet, un projet de loi du pays visant à instaurer une taxe pour le développement et la promotion du tourisme de croisière en Nouvelle-Calédonie. Une nouvelle ressource qui, précise le communiqué permettra d’accompagner la croissance du secteur.
Le tourisme de croisière constitue aujourd’hui une opportunité de relancer le secteur du tourisme. Aujourd’hui le territoire compte parmi les étapes proposées dans les circuits du Pacifique Sud, par les compagnies de croisiéristes australiennes et néo-zélandaises. Afin de permettre le développement des infrastructures portuaires nécessaires à la gestion de cette activité et d’améliorer l’accueil des croisiéristes, ce projet de loi prévoit la création d’une ressource dédiée.
Tous les passagers des navires de croisière, transportant au moins 50 passagers, en provenance d’un territoire extérieur à la Nouvelle-Calédonie et faisant escale dans un ou plusieurs de ses ports, seront redevables de cette taxe.
Les membres de l’équipage ou toutes personnes employées à bord, ainsi que des enfants de moins d’un an ne seront pas taxables
Modalités et calcul de la taxe
Le texte propose d’appliquer la taxation à chaque escale touristique et d’instaurer la taxe en deux phases, avec un tarif dégressif appliqué à partir de la seconde escale.
Dans un premier temps, le tarif est fixé à 750 francs par passager pour la première escale et à 250 francs par passager à compter de la seconde escale de la même croisière.
Après cette période de stabilisation de six mois, le tarif passe à 1 500 francs par passager pour la première escale, puis à 500 francs à compter de la seconde escale.
Les opérateurs de croisière et leurs représentants en Nouvelle-Calédonie chargés de collecter cette taxe devront s’en acquitter auprès de la direction des Douanes.
Financer les infrastructures mais pas que…
Le montant de cette taxe sera répartie entre les communes qui accueillent les escales (20 % répartis entre elles), le port autonome (40 %), et le GIE Nouvelle-Calédonie tourisme (40 %).
Les recettes induites par ce nouveau dispositif fiscal permettront de financer des infrastructures portuaires dédiées au tourisme de croisière, afin d’une part de rassurer les populations en limitant les effets négatifs liés à cette activité, notamment sur les écosystèmes et d’autre part, de renforcer l’attractivité du Territoire.
Enfin, les bénéfices de cette taxe devront également favoriser le déploiement de politiques structurantes en faveur du développement du tourisme de croisière.