
Sécurité routière, pourquoi on n’y arrive pas ?
Inattention, vitesse non maitrisée, non respect des distances de sécurité, pas moins de 3 accidents ont eu lieu ce matin. En pleine semaine de la sécurité routière au travail, ça fait désordre ! …
Très tôt ce matin, un accident matériel impliquant 3 véhicules était signalé à hauteur de la piscine de Koutio. Un peu plus tard, à hauteur de Nakutakoin, un carambolage entre un bus et un camion a fait 1 mort et 3 blessés graves. Enfin, vers 10h00 à hauteur de Savannah suite à une collision, qui n’était que matériel, la circulation était au pas.
les plans de sécurité se succèdent, en vain…
En 2018, un plan gouvernemental ambitieux prévoyait “zéro mort sur nos routes dans vingt-cinq ans” grâce à la mise en place d’un système intégré de sécurité routière qui devait prendre en compte à la fois les infrastructures routières, le véhicule et les usagers. En s’attaquant à la globalité des leviers, l’ambition était d’arriver à faire considérablement le nombre de morts.
Le permis de conduire devait également être intégré dans la scolarité, dans l’idée de changer les comportements et d’inculquer des valeurs le plus tôt possible.
Bilan ➣ En 2019 : 52 morts ; en 2020 : 37 (sans doute en raison de la crise sanitaire) ; en 2021 : 50 ; en 2022 : 70…
En juin 2022 nouvelles orientations nouveaux objectifs Des associations, des experts, les collectivités, l’État et les forces de l’ordre se réunissaient afin de « redémarrer les travaux sur le sujet de la sécurité routière »
Une rencontre qui avait permis de présenter une nouvelle phase d’actions. Des groupes de travail avaient été constitués selon sept axes validés par le gouvernement : l’éducation, la prévention, les contrôles, la répression, les infrastructures, les véhicules, la communication.
En 2023, le procureur de la République, Yves Dupas, annonçait qu’il était devenu obligatoire de réajuster de durcir la législation en Calédonie, une compétence du territoire, mais aussi de multiplier les moyens de répression et d’accentuer la prévention pour faire changer les comportements…
Le nouveau drame de ce mardi 23 mai porte à 23 le nombre de décès sur les routes calédoniennes depuis le 1er janvier 2023.
Mise en place d’une politique publique efficace
A défaut, précisait le ministère de l’intérieur la Nouvelle-Calédonie restera comme depuis des années le territoire français le plus dangereux en matière d’insécurité routière.
Rappelons que Gilbert Tyuienon est en charge de ce porte feuille depuis juillet 2019.
Au 31 décembre 2022, la Nouvelle-Calédonie avait dénombré 70 décès, soit 20 de plus qu’en 2021. L’archipel de 270 000 habitants est connu depuis des années pour être le territoire français le plus dangereux en matière d’insécurité routière, faute de mise en place d’une politique publique efficace.
L’année dernière, le taux de mortalité routière était de 259 pour un million d’habitants, loin devant la Guadeloupe (143 pour un million) ou la métropole (45 pour un million).
Et en attendant… Le gouvernement adresse ses condoléances et sa compassion à la famille de la victime et souhaite un prompt rétablissement aux personnes blessées dans cet accident. […]
Il incite la population calédonienne à joindre ses efforts à toutes celles et ceux qui luttent au quotidien contre l’insécurité routière. Il entend tout mettre en œuvre, en coordination avec l’ensemble des acteurs concernés, pour rendre les routes calédoniennes moins meurtrières.
