Violences à Touho, les auteurs présumés déférés vendredi

Quatre auteurs présumés de faits de violences commises en réunion et de destruction de biens par incendie commis au sein de la tribu d’Amoa à Touho, le 24 mars ont été déférés ce vendredi.

Rappel des faits

Le 24 mars, une famille était agressée au sein de la tribu d’Amoa dans un contexte de conflit foncier .
Quatre hommes âgés de 33 à 52 ans, qui présentaient des antécédents judiciaires, ont reconnu avoir exercé des violences sur un homme : coups de poing et de pied, lui occasionnant des lésions justifiant une incapacité totale de travail d’1 jour.

Pour provoquer le départ de cette famille, trois auteurs mettaient le feu à différents biens mobiliers dans l’habitation familiale qui finissait par s’embraser. L’incendie avait provoqué la destruction intégrale de l’immeuble ainsi que d’un véhicule stationné à proximité.

Les victimes se constituent partie civile

Dans le cadre de la procédure de comparution sur reconnaissance de culpabilité, les auteurs présumés ont accepté les peines proposées par le parquet, et homologuées par le juge, à savoir :

➣ Pour les 3 auteurs de la destruction par incendie et des violences en réunion : 15 mois d’emprisonnement dont 8 mois assorti d’un sursis probatoire durant 2 ans comprenant une obligation d’indemniser les victimes ; une obligation de travail ou de formation professionnelle et une interdiction de contact avec les victimes.
Une peine complémentaire d’interdiction de détenir ou porter une arme durant 5 ans.

➣ Pour le 4ème auteur présumé, poursuivi uniquement du chef de violences commises en réunion : 10 mois d’emprisonnement dont 5 mois avec sursis ; une  peine complémentaire d’interdiction de détenir ou porter une arme durant 5 ans ; une peine d’interdiction de contact avec les victimes durant 2 ans.

Le procureur tient à rappeler que par rapport à ces exactions inter-claniques commises souvent dans un contexte de conflit foncier, le parquet met en œuvre un traitement judiciaire diligent et ferme à l’encontre des auteurs de ces agissements délictueux intolérables .

Il convient également de souligner qu’il appartient aux autorités coutumières de mettre en place des dispositifs de résolution de ces conflits afin de prévenir toute propagation d’actes de violence, pouvant conduire à un drame, comme ce fut le cas à Belep en 2020, avec la mort violente d’un membre du clan .

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