L’éducation et les comportements responsables de la mortalité routière ?

Alors que la liste des morts sur les routes ne cesse de s’allonger, notre “ministre” du transport et de la prévention routière, Gilbert Tyuienon invité du journal de NC la 1ère il y a quelques jours nous expliquait que c’est un problème de comportement et d’éducation.

On a beau faire, règlementer, mettre des gendarmes rien n’y fait. Il faut porter la ceinture de sécurité, les calédoniens ne la portent pas, il ne faut pas consommer de l’alcool, on le fait, il ne faut pas conduire vite, on conduit vite, il faut conduire avec un permis, on conduit sans permis. Il va falloir qu’on se reprenne en main. C’est vrai c’est une question de comportement, d’éducation 

La solution ultime serait donc d’installer des pistes de sécurité routière dans toutes les communes du pays pour combattre la mortalité

Ces équipements sont mis à la disposition des établissements scolaires permettent de prévenir le risque routier par l’apprentissage des problématiques liées à la circulation routière dès le plus jeune âge mais leur usage doit être encadré, et cet apprentissage ne peut se faire que dans la durée.

Rappelons quand même qu’il faut des personnes compétentes pour les faire fonctionner et de l’argent pour les entretenir et que celle de Nouméa semble à l’abandon depuis plusieurs années

Si il est vrai que ces équipement peuvent constituer un axe fort de la politique de prévention routière, peuvent-ils, seuls, répondre au problème de la mortalité routière ? Pour notre ministre il semble pour le moment que oui, puisqu’aucune autre mesure n’est annoncée !

Aujourd’hui pourtant l’heure est grave…

Alors, en attendant que les jeunes enfants d’aujourd’hui deviennent les adultes éduqués de demain on fait quoi ? On continue de compter nos morts ? on organises des assises, on attend que ça se passe en espérant un miracle …

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Petite histoire des mesures phares concernant la sécurité routière en NC

On a eu droit aux silhouettes noires, installées sur les lieux des accidents censées inciter les automobilistes à ralentir, on a innové en arborant des rubans rouges à nos rétroviseurs prouvant ainsi notre soutien sans faille à la sécurité routière, on a changé nos plaques d’immatriculation pour permettre à des radars spécifiques de flasher les excès de vitesse. Les radars ne sont jamais arrivés, mais toutes nos plaques sont uniformes, c’est déjà pas mal.

EN 2018, on nous promettait même « zéro mort sur nos routes dans vingt-cinq ans.»

Retour à la réalité et pour mémoire

Depuis le début de l’année, 67 personnes sont mortes sur les routes calédoniennes. Un chiffre jamais atteint depuis 2014 et qui serait 27 fois supérieur à celui de la Métropole. La plupart des victimes sont des jeunes, âgés de 18 à 34 ans. L’alcool, le cannabis et la vitesse excessive restent les principales causes de l’accidentologie en Calédonie, mais pas seulement. Le défaut de permis concerne 32 % des accidents. 

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