
Autorités coutumières Vs gouvernement, qui décide
Dès l’annonce du déconfinement progressif, la compagnie Air Calédonie s’est mise en ordre de marche en mobilisant toutes ses équipes pour reprendre en toute sérénité son activité et ainsi assurer le lien entre les îles de l’archipel.
Le gouvernement a validé un arrêté permettant la reprise des vols dès le 2 avril, assorti d’un protocole sanitaire précis : distanciation physique, port du masque, distribution de gel hydro-alcoolique.
En parallèle, les autorités coutumières ont fait part, par écrit, de leur position quant à cette reprise d’activité avec une autorisation immédiate pour l’Île des Pins et Ouvéa et une autorisation à compter du 9 avril pour Lifou et Maré.
Forte de ces informations, la compagnie s’est organisée en conséquence et a reprogrammé ses vols et informé ses passagers en conséquence.
Depuis quelques jours des informations contradictoires et de sources diverses viennent perturber la communication autour de la desserte domestique. La compagnie en appelle à la cohérence et demande la mise en place d’un cadre formel et coordonné.
Le secteur aérien est régi par une réglementation stricte et encadré par des autorités compétentes, les compagnies sont donc en mesure d’adapter leurs procédures pour assurer un transport en toute sécurité. Pour autant, les règles ne peuvent différer d’une destination à l’autre.
Pour exemple et, malgré un accord écrit, les passagers du vol de l’île des Pins sont finalement restés à Nouméa dimanche soir. Un collectif d’habitants a en effet bloqué l’aérodrome de Kunié pour s’opposer à l’atterrissage de leur avion.
Le collectif ne voulait pas de rotation sur l’île des Pins pour le moment.
La situation économique d’Air Calédonie est très fragile. La direction générale prend ses responsabilités pour assurer sa pérennité et garantir son fonctionnement sur la base de la réglementation en place. Une cohérence et une coordination sont indispensables pour permettre les opérations et encadrer le transport.