Après les végétariens et les végétaliens, on aurait pu penser que la classification des anti-viandards prendrait fin, mais, c'était sans compter sur les lanceurs de tendance ! Voilà qu'explose désormais, et ce jusque sur notre caillou, le Véganisme alias 100 % végétal.
Notre premier mouvement serait peut-être de faire un pas en arrière, exprimant ainsi l’angoisse de cette « secte » qui tente de faire disparaitre le barbecue. Mais avant de savoir s’il faut les fuir ou leur proposer de s’occuper des salades et des légumes grillés, il nous faut tendre l’oreille et pourquoi pas s’inspirer de quelques recettes !
Vega quoi ou qui ?
Certains diraient que c’est plus qu’un type d’alimentation mais belle et bien un art de vivre à tendance bucolique.
Le Véganisme, ce sont les 10 commandements de « l’Humaniste Animalier »* qui s’engage pour son corps et son éthique à ne plus rien consommer d’animal ainsi que les produits dérivés qu’ils fournissent malgré eux.
La bonne nouvelle c’est que l’on devient aussi écolo en épargnant à la planète l’élevage à grande échelle !
A Végan on y mange quoi ?
Ames sensibles s’abstenir ! Voici en quelques lignes les US, et Coutumes et interdits des Végans :
Fini les brochettes marinées au barbecue ce week-end (plus de viande) oubliez le poisson fraichement pêché (plus de poisson) avec citron et lait de coco, passez au bougnat 100% légumes du jardin. Le matin, trouvez autre chose pour les gosses que le Milo et pain beurre (plus de produits laitiers). Rayez de vos menus improvisés les omelettes « fous y tout » à base de restes du frigo (plus d’œuf). Et pour ceux qui s’étaient lancés dans l’expérience des ruches désormais vous vous contenterez de compter vos abeilles en mode contemplatif (plus de miel).
Que reste-t-il à part les fruits et légumes ?
Eh bien quelques familles de denrées que je maitrise relativement mal : légumineuse, oléagineux, quinoa etc….Devenir Végan c’est apparemment avoir la capacité à cuisiner avec tous ces trucs aux noms obscurs. Heureusement avec une bonne dose d’assaisonnement, d’épices ou d’ail ils peuvent devenir excellent.
Mais, devenir Végan c’est aussi tendre vers un « Humanisme Animalier » éclairé et moderne (désolée je n’ai toujours pas trouvé de terme plus adéquat). Et si j’ai bien compris je le traduirais ainsi :
« Les animaux ont des droits tout autant que nous. Et le fait qu’au cours de l’histoire nous nous soyons sentis « les maitres du monde et des espèces » ne nous donnerait pas le droit aujourd’hui de continuer à les exploiter pour nos petites envies basses et primitives. »
Alors fini la crème antiride et autres cosmétiques, le sac en cuir que vous kiffez trop, le pull en laine de mamie que vous gardez précieusement en souvenir, et même les médicaments testés sur les animaux (reste à savoir si on peut les tester autrement, si certains savent ? )
Et si on veut s’y mettre ?
Bon alors chose étrange ou pas mais dans mon quotidien je n’ai croisé aucun Végan.
A moins que certains de mes potes ne l’assument pas et vivent cette passion en secret. Mais il faut bien admettre que ce phénomène se fait une petite place au soleil puisqu’il est possible de se faire un « bon » casse-croûte végétal/végétarien ou végétalien dorénavant sur le caillou. Certains restaurants en font quelques plats quand d’autres se spécialisent.
Je suis tombée la semaine dernière et sans préméditation : sur une salade avec plein de graines, figues, et autre ingrédients, que j’achète très rarement au rayon bio car ils coutent un bras : J’ai aimé !
Alors disons qu’un peu de diversification de la verdure qu’ingère mon corps ne peut être corrosif. Mais, en revanche, les conditions de vie d’un Vegan me semblent trop draconiennes pour que je m’y essaie. Leurs intentions sont des plus louables mais comme souvent, les extrêmes sont durs à suivre….
Bonne fin de semaine à tous et n'oubliez pas de consommer au moins 5 fruits et légumes par jour !
*Jonathan Safran Foer "Faut-il manger des animaux ?" œuvre phare du mouvement
Pascale Line