
La taxe sur les produits sucrés votée par la majorité du congrès
Lutter contre l’obésité en instaurant une taxe comportementale c’est l’objectif de la loi sur les produits sucrés, votée hier par 32 voix contre 20 au congrès. Si son montant n’a pas encore été fixé on estime qu’elle pourrait rapporter entre 2,2 et 3,3 milliards de francs en fonction de la consommation.
Augmenter les prix pour faire baisser la consommation
Alors qu’en Calédonie, deux adultes sur trois sont en surpoids, et que les coûts, en dépenses de santé, liés au diabète, dépassent les 10 milliards, cette taxe a pour objectif d’augmenter les prix des produits sucrés pour inciter les Calédoniens à en consommer moins, comme ce qui est fait pour le tabac ou l’alcool.
Les produits sucrés mais pas que… En plus des boissons, des glaces, des confiseries et du chocolat, d’autres produits ont été ajoutés à la liste comme les sauces, les céréales, les biscuits, la boulangerie et la pâtisserie.
Cette taxe sera applicable sur les produits locaux et importés et évoluera en fonction de la teneur en sucre des produits concernés
Les forces politiques s’affrontent
Les indépendantistes et Calédonie Ensemble ont soutenu ce projet de loi, tandis que les Loyalistes et le Rassemblement s’y sont farouchement opposés. Ils estiment que le texte est incohérent et représente simplement une augmentation des taxes sur les produits déjà imposés à 22% par la TGC
Avant de venir taxer une fois de plus les ménages les plus modestes, nous soutenons une responsabilisation et une éducation au sujet de la consommation excessive de sucre ! Cette nouvelle contribution est profondément injuste pour notre industrie calédonienne car la répercussion sur le prix se fera sur les productions locales.
Elle est également contre-productive car les recettes fiscales ne serviront pas à améliorer les repas dans nos cantines pour nos enfants, mais bel et bien à combler le déficit du RUAMM.
La motion de censure proposée pour que la taxe soit accompagnée d’un plan global de sensibilisation au sucre, visant à aider les populations et les industriels à réduire la teneur en sucre de leurs produits, a été rejetée.
Le texte a été voté avec 32 voix favorables et 20 voix contre. Le montant de la taxe, qui entrera en vigueur le 1er janvier, n’a pas encore été fixé. Ce montant sera décidé lors de la délibération d’application, mais on estime qu’il pourrait rapporter entre 2,2 et 3,3 milliards de francs en fonction de la consommation.