
Avenir institutionnel, l’UC n’exclut pas une médiation internationale
L’Union calédonienne a réitèré, lors d’une conférence de presse à Nouméa, son rejet du document remis par l’Etat aux délégations calédoniennes. Un document “martyr” qui établit les bases des négociations pour un accord sur l’avenir institutionnel de l’archipel.
Gilbert Tyuienon, vice-président de l’UC regrette que les propositions du parti remises au ministre de l’intérieur en juin dernier, n’aient pas été prises en compte. “On ne retrouve rien de ce que l’on a porté et il voudrait que l’on aille discuter de son projet ? a t-il protesté. Nous sommes prêts à discuter avec l’État quand il sera prêt à discuter du document que nous lui avons remis.”
Recours à une médiation internationale ?
En cas de refus de la part de l’État de revoir sa position, l’UC envisage de recourir à une “médiation internationale”, qui aurait pour objectif de mettre en œuvre une justice transitionnelle* pour “poser le procès de la colonisation de notre pays et des réparations et peut-être favoriser la réconciliation entre les peuples que la France a amenés ici, sur notre sol.” Roch Wamytan
Justice transitionnelle, mais de quoi s’agit-il ?
L’ONU la définit comme « l’éventail complet des divers processus et mécanismes mis en œuvre par une société pour tenter de faire face à des exactions massives commises dans le passé, en vue d’établir les responsabilités, de rendre la justice et de permettre la réconciliation »
En gros, la justice transitionnelle traite de la manière dont les sociétés répondent aux séquelles de violations graves et massives des droits de l’homme. Elle pose certaines questions des plus difficiles en droit, en politique et en sciences sociales et se heurte à d’innombrables dilemmes.
Avant tout, la justice transitionnelle concerne les victimes.
De son côté le Palika confirme la ligne du parti
A savoir que le parti souhaite poursuivre les discussions avec Gérald Darmanin et faire des contre-propositions sur le “document martyr” notamment sur l’exercice du droit à l’autodétermination jugé inacceptable tel que présenté par l’État, ouverture d’une période transitoire avec un nouveau statut, et trajectoire vers une indépendance avec partenariat dans le consensus le plus large des Calédoniens.