Un mois d’actions pour se mobiliser contre les violences faites aux femmes

La province Sud et ses partenaires se mobilisent jusqu’au 6 décembre pour lutter contre les violences faites au femmes avec des actions pour tous les publics.

Sur le thème retenu par l’ONU en 2023, « TOUS UNIS ! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles ! », plus de 40 actions sont recensées sur le territoire provincial afin de concourir à la mobilisation citoyenne et permettre tout à chacun d’échanger, de s’informer, et trouver des ressources pour contribuer à réduire les violences à l’égard des femmes.

Pour répondre à cet enjeu, cette année encore, le réseau de partenaires affiche son engagement dans l’information et la prévention auprès des publics avec une diversité d’actions de sensibilisations : rencontres avec des professionnels, ateliers, théâtre forum, self-défense, flashmob, mobilisation de proximité, projection de films, séminaires…

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Le poids des chiffres

En Nouvelle-Calédonie, les taux de violence à l’égard des femmes sont particulièrement élevés en comparaison avec la Métropole, environ six fois plus, rapporté à la population. Toutes les communautés sont touchées.

Réalisé en 2019 par l’Agence sanitaire et sociale, le baromètre Santé Jeune dresse un état des lieux des violences subies par la jeunesse calédonienne parmi les 10-18 ans :
–  15 % des filles déclarent avoir subies des violences physiques dans le mois ;
–  2 filles sur 5 déclarent des violences psychologiques dans le mois ;
–  1 fille sur 5 déclare des rapports sexuels forcés.

Un constat complété par l’enquête Cadre de vie et sécurité (CVS) menée par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer sur les 18-75 ans, en 2019 et 2020.

1 personne sur 8 a été victime de violences physiques, sexuelles ou psychologiques. La sphère privée est un espace majeur d’exposition où les femmes sont les plus concernées. Que l’auteur des violences soit un proche ou non, près de 80 % de ces violences ne sont pas signalées aux services de police ou de gendarmerie.
Fréquentes sont les victimes qui ne se signalent pas, par peur de ne pas être prise au sérieux, pour éviter que ça se sache, pour éviter des épreuves supplémentaires, parce que les violences sont minimisées voire banalisées.

A titre de comparaison 2,3 % des métropolitaines déclaraient avoir été victimes d’agression physique par leur ex conjoint dans les 12 derniers mois. Ce chiffre monte à 17 % pour la Polynésie et 19 % pour la Nouvelle-Calédonie. Les femmes de ces deux territoires sont également huit fois plus victimes d’agressions sexuelles par leurs conjoints que dans l’hexagone.

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