Les prix à la consommation sont 31% plus élevés en Calédonie

l’ISEE a reconduit en 2022 l’enquête de comparaison des prix entre la Nouvelle-Calédonie et la France métropolitaine qui permettant d’établir un différentiel de prix résultant de deux analyses croisées.
Le verdict est sans appel : les prix à la consommation sont plus élevés en Nouvelle-Calédonie qu’en France métropolitaine de 31 %.

Les écarts de prix s’expliquent avant tout par les produits alimentaires qui sont 78 % plus chers en Nouvelle-Calédonie, suivis par le logement (+30 %) et les services d’hôtellerie-restauration (+77%). Seuls les transports et les « autres biens et services » sont près de 10 % moins coûteux

Des prix toujours plus élevés

En 2022, le niveau général des prix à la consommation est 31 % plus élevé en Nouvelle-Calédonie qu’en France métropolitaine. Cet écart dépasse largement ceux constatés dans les départements d’Outre-Mer.

Dans l’Hexagone comme en Nouvelle-Calédonie, les ménages consacrent une grande partie de leur budget aux produits alimentaires, au logement et au transport. Ils dépensent proportionnellement moins dans les postes « autres biens et services », « santé » et « habillement et chaussures » .

Les produits alimentaires pèsent le plus lourd dans le différentiel de prix

Les produits alimentaires sont le principal contributeur à ce différentiel de prix. Ils sont 78 % plus chers en Nouvelle-Calédonie et représentent 18 % de la consommation des Calédoniens
Le détail, au niveau poste, fait ressortir les confiseries et les fromages comme présentant les plus grands écarts, avec des prix quatre fois plus élevés qu’en France métropolitaine.

Ces écarts de prix considérables peuvent s’expliquer par un coût d’acheminement important, une taxation élevée ou une production locale qui peine à faire des économies d’échelle.
À l’inverse, certains produits alimentaires sont moins chers en Nouvelle-Calédonie, tels que le veau et les poissons frais, d’environ 30 %.

Les coûts liés au logement (loyers, charges, entretien, eau, électricité principalement), deuxième contributeur au différentiel de prix, sont 30 % plus élevés en NC où ils représentent 16 % des dépenses.

Les services d’hôtellerie-restauration sont 77 % plus chers. Ils représentent 6 % des dépenses de consommation des ménages calédoniens. Ce sont en particulier les services des restaurants et cafés qui tirent l’écart vers le haut.

Les cantines et service d’hébergement sont environ 40 % plus chers.

Les transports, qui représentent 18 % des dépenses de consommation des ménages calédoniens, sont globalement moins coûteux. Le carburant et les frais de réparation et d’entretien s’y avèrent moins chers de 30% en moyenne.

Les dépenses de santé plus lourdes de 41 % pour les Calédoniens tant en part de la consommation qu’en niveau de prix. Les prix de l’alcool et le tabac sont près de deux fois plus élevés par rapport à l’Hexagone. Les transports et les « autres biens et services » sont respectivement moins chers de 6 et 12%

De manière générale, l’écart de prix sur les services (19 %) est largement inférieur à celui constaté sur les biens (44 %) . Cette différence peut en partie tenir à un niveau de salaire minimum inférieur en Nouvelle-Calédonie (d’environ 30 % en brut).

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