Le collectif Femmes en Colère demande un plan d’urgence

L’actualité de ces derniers jours révèle encore et toujours que les phénomènes de violence continue de progresser. S’agissant des agressions sexuelles, un élu du peuple fait l’objet d’une plainte, s’agissant des féminicides, trois femmes sont mortes en l’espace de trois mois…

Le collectif se mobilise vendredi 22 septembre 

Voilà plusieurs années que nous vous alertons sur la situation catastrophique de violence, que traverse notre pays où certains dominateurs considèrent encore que les corps des femmes sont leur terrain de chasse, ou leur lieu « de repos, du guerrier. »
Nous avons le sentiment de crier dans un désert. […]
Nous vous rappelons que plusieurs propositions ont été déposées. Dans nos revendications nous demandions la tenue d’un débat pays sur la problématique de violences faites aux femmes et le vote d’une loi cadre, visant à résoudre de façon multisectorielle, les inégalités hommes femmes, source de domination et donc de violence.

Aujourd’hui, nous réitérons notre appel et vous demandons de mettre en place, face à ces situations d’urgence une politique volontariste de non agression des femmes. Nous vous redemandons de les sécuriser et de les protéger contre leur prédateur dans leur lieu de vie et même ailleurs […]

Difficile de supprimer les violence sans agir contre les causes c’est pourquoi nous sollicitons également qu’une campagne massive soit lancée, contre les abus d’alcool qui gangrènent nos sociétés, et dont les femmes et leurs enfants sont les premiers à en faire les frais.

Face à cette actualité désastreuse, en mémoire, des victimes de féminicide est en lutte contre les violences faites aux femmes, nous nous mobilisons ce vendredi 22 septembre à 10h00 devant le congrès est à 11h00 devant le au commissariat.

Un triste record dont le pays se serait bien passé.

La Nouvelle-Calédonie est en tête des violences au sein des couples au niveau national. Sur les 145 décès enregistrés en France en 2022, trois femmes ont été tuées en Calédonie, c’est le plus fort taux par habitant. Une hausse de 62,8 % est même constatée pour les violences conjugales. 

En 2022, trois femmes ont été tuées par leur conjoint, à Koumac, Nouméa et Bourail. Il y a eu au moins 1 845 agressions au sein du couple, contre 1 636 connues en 2021, 1 453 en 2020 et 1 133 en 2019. Avec 6,8 faits pour mille habitants, c’est un peu plus du double de la moyenne nationale (3,28).)

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