Requins, les campagnes de régulation se poursuivent à Nouméa

Dans une décision du 14 septembre, le tribunal administratif de Nouméa a suspendu l’arrêté pris en avril dernier par la province Sud, qui autorisait le prélèvement de requins dans trois zones marines protégées de la ville de Nouméa. Une décision prise, suite à l’attaque mortelle par un squale d’un touriste australien, trois semaines après une autre agression qui avait très grièvement blessé une nageuse.

Depuis jeudi donc, les prélèvements ne sont plus autorisés, dans les aires de gestion durable de l’îlot Maître, de l’îlot Canard et de la pointe du Kuendu, de manière temporaire du moins, car le tribunal doit désormais statuer sur le fond

Les campagnes de régulation se poursuivent

Sonia Lagarde, maire de Nouméa confirme poursuivre la campagne de régulation de requins tigres et bouledogue, mais annonce que le périmètre d’intervention sera simplement adapté pour éviter les zones protégées interdites.

La ville de Nouméa rappelle que la baignade est interdite sur l’ensemble des plages, à l’exception de la zone protégée de la Baie des Citrons, du 18 au 27 septembre
Les activités nautiques, sont également interdites pendant cette période sur l’ensemble des plans d’eau du littoral de Nouméa, ainsi qu’à l’Ilot Maître et à l’Ile aux Canards. 
À l’issue de cette nouvelle campagne de régulation, les activités nautiques pourront reprendre mais toujours aux risques et périls des usagers. 

Trois autres campagnes sont d’ores et déjà programmées jusqu’à la fin de l’année.

Une politique de prélèvements remise en cause par EPLP

Pour rappel Le juge des référés avait été saisi par l’association Ensemble pour la planète (EPLP), qui estimait que cette politique de prélèvements « en réponse aux attaques sur les humains est environementalement irresponsable ».

Saisi en urgence, le juge administratif estime que « la condition d’urgence est remplie, eu égard aux conséquences irréversibles des campagnes de prélèvement sur l’environnement et sur la population des dites espèces de requins ».

Il souligne aussi l’absence d’études d’impact et d’études scientifiques pour quantifier la population de requins. Enfin, il condamne la province Sud à verser 150 000 francs à l’association de défense de l’environnement.

Une décision en référé qui n’est que provisoire, puisque le tribunal doit désormais statuer sur le fond.

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