
Le world mosquito program rejoint Paita
Sus aux moustiques ! Après Nouméa, Dumbéa et le Mont-Dore, la commune de Païta rejoint le World mosquito program qui vise à lutter contre la propagation de la dengue, du Zika et du chikungunya.
Depuis les 1ers lâchés de moustiques il y a 4 ans aucun cas d’épidémie n’a été signalé.
A Paita, des moustiques porteurs de la Wolbachia, une bactérie naturelle qui, une fois inoculée aux moustiques, bloque leur capacité de transmission des arboviroses, vont être relâchés.
En se reproduisant avec la population de moustiques classique, les moustiques porteurs transmettront à leur tour la bactérie et cette nouvelle population remplacera progressivement celle d’origine.
La population mise à contribution
Avec l’étendue des distances à parcourir entre des quartiers, certaines propriétés et des secteurs d’habitation isolés, la population va être mise à contribution. Les repérages ont commencé. Les premiers lâchers sont prévus mi-novembre.
Nous avons besoin de volontaires pour accueillir à domicile des pièges à moustiques explique Nadège Rossi, cheffe du projet.
Des wolbicaps, des capsules contenant des oeufs de moustiques porteurs de la Wolbachia, vont être remises à des citoyens volontaires. Les personnes intéressées sont invitées à s’inscrire au programme, via la page Facebook du World mosquito program.
Des résultats plus qu’encourageants
Avec près de 90 % de moustiques porteurs de Wolbachia, le risque d’épidémie de dengue est désormais très faible à Nouméa. Les communes de Dumbéa et du Mont-Dore enregistrent déjà de très bons scores : entre 60 et 78 % de moustiques porteurs de Wolbachia, qui devraient encore augmenter au cours de la prochaine saison chaude.
L’opération relève d’une convention cadre entre l’Université de Monash (Australie), la Nouvelle-Calédonie et l’Institut Pasteur. Le coût total de l’extension du World mosquito program au Grand Nouméa a été chiffré à 184 millions. Elle est financée à hauteur de 23 millions par l’Institut Pasteur, de 28 millions par le gouvernement et le reste sera apporté par l’Etat dans le cadre du contrat de développement 2017-2021.