
La Malbouffe serait-elle aussi addictive que le tabac ?
Alors que la vie chère n’en finit pas d’en finir, les “super promos” dans les supermarchés semblent s’appliquer principalement aux produits alimentaires ultratransformés, souvent appelés HPF (Haute Teneur en Produits Transformés) et trop peu souvent aux produits frais.
Ces HPF englobent une variété d’aliments sucrés ou salés, tels que les incontournables sodas, les irrésistibles nuggets croustillants, les délicieuses barres chocolatées, les biscuits industriels ou autres desserts et confiseries gourmandes, les plats préparés pratiques, les chips craquantes, ou encore les soupes déshydratées….
Des produits, généralement classés dans les catégories Nutri-score C, D ou E, qui sont loin d’être la meilleure option pour une alimentation saine et équilibrée.
Le prix des denrées un facteur décisif sur les choix d’achat
Une réalité regrettable, car les produits ultratransformés, bien que peu favorables à la santé, semblent souvent être plus abordables et fréquemment mis en avant par des offres promotionnelles attrayantes. Une situation d’autant plus ironique, que les légumes ou les fruits qu’ils soient frais, en conserve ou surgelés, semblent être totalement laissés de côté lorsqu’il s’agit de promotions alléchantes, excepté peut-être quand ils sont en fin de vie !
Peut-on trouver normal que 500 grammes de fraises, en pleine saison, coûtent 10 fois plus cher qu’un sac de chips ou qu’une bouteille de 2 litres de boisson sucrée, ou qu’une mandarine s’affiche à 150 francs la pièce au marché de Nouméa ?

Si nous n’avons pas de réponse à apporter à ce phénomène qui se généralise, des pistes de réflexion intéressantes existent…
Parallèle entre tabagisme et malbouffe
Deux chercheuses américaines ont établi, l’année dernière, un parallèle rigoureux entre tabagisme et malbouffe dans une étude publiée dans la revue spécialisée “addiction”, qui met en lumière le côté addictif de ces produits, par ailleurs mauvais pour la santé, mais ça on le savait déjà…
Selon cette étude
Les aliments hautement transformés (HPF) répondent aux critères nécessaires pour être qualifiés de substances addictives, en utilisant les mêmes normes que celles appliquées aux produits du tabac.
Il est plausible que le potentiel addictif des HPF soit un facteur clé contribuant aux coûts élevés de santé publique, dans un environnement alimentaire dominé par des HPF bon marché, accessibles et fortement commercialisés.[…]
Certains acteurs de l’industrie agroalimentaire chercheraient-ils à fidéliser les consommateurs à vie en exploitant des mécanismes similaires à ceux utilisés dans l’industrie du tabac ?