
Vers la fin du commerce de proximité, et la désertification de la capitale ?
Bien sûr, les consommateurs s’en réjouissent et peuvent ainsi profiter de « bons plans » tout au long de l’année. Cependant, cela soulève certaines questions préoccupantes.
Vers la fin du petit commerce de proximité ?
Les petits commerces confrontés à la baisse de leur marge alors que les frais fixes augmentent ou restent très élevés pourront ils résister longtemps à cette nouvelle crise plus insidieuse plus sournoise ? Devrons nous nous résigner à nous habiller dans des enseignes telles la Halle, Gemo, Promod, ou bientôt Kiabi et à nous équiper à la Foir’Fouille, chez Gifi, ou Nouméa pas cher ?
Alors que la crise semble interminable, les loyers restent exhorbitants et les charges fixes, ou pas, continuent d’augmenter.
Dans presque tous les quartiers de Nouméa, les travaux entravent la circulation et le stationnement des “potentiels” clients et lorsqu’ils parviennent enfin à se garer c’est souvent sur un emplacement payant et très cher pour une durée limitée.
Les décideurs répètent inlassablement que tout ira mieux, plus tard, après… Mais après quoi ? Les petits commerçants seront-ils toujours là lorsque les nouvelles mesures fiscales visant à éviter le black out économique en Nouvelle-Calédonie seront mises en place ? Ou seront-ils définitivement terrassés par ces nouvelles mesures ?
Concurrence internet, multiplication des franchises
Pourtant ces petits commerces, souvent chics et réputés pour leur accueil chaleureux, avaient résisté jusqu’à présent à la vague des achats en ligne et même aux enseignes telles que SHEIN, vous savez la plateforme dédiée à l’ultra fast fashion qui fait, comme ailleurs un carton en NC, au détriment de l’empreinte carbone et malgré les rapports accablant des ONG ? Ils avaient résisté aussi à la multiplication des grandes franchises qui essaiment dans les nouveaux centres commerciaux souvent à quelques kilomètres à peine de la capitale.
La volonté de se différencier, de ne pas se vêtir comme tout le monde et de refuser les vêtements qui se détériorent après le premier lavage par rétrécissement ou décoloration, a permis aux petits commerces de garder une clientèle fidèle mais qui n’est aujourd’hui plus assez nombreuse
Si pour une fois on suivait le mouvement, mais en même temps ?
La métropole (ou l’hexagone c’est selon) a tenté le coup, mais en est revenue !
Il y a une vingtaine d’année, les villes se sont vidées en faveur des zones commerciales et aujourd’hui, la tendance s’inverse et les centres-villes, ainsi que les rues piétonnes, retrouvent leur attractivité et leur panache.
On pourrait en Nouvelle-Calédonie peut-être gagner du temps en évitant de suivre le même schéma que la France. Au lieu de voir les petits commerces de proximité disparaître, il serait souhaitable de soutenir ces commerçants locaux qui apportent une touche unique et personnalisée à l’expérience shopping.
En encourageant l’attractivité de Nouméa et en maintenant un environnement favorable aux petits commerces, la capitale calédonienne pourrait préserver son identité et son charme local tout en continuant à répondre aux besoins des consommateurs.