
Accidents sous l’empire de l’alcool ou de stupéfiants, homicide routier ou involontaire ?
Une fois encore, le compteur des morts sur les routes s’est accéléré ce week-end, une fois encore l’alcool était l’unique responsable de ces accidents tragiques qui ont entrainé le décès, d’une grand-mère de 81 ans au Mont-Mou et d’un homme à Maré. Une fois encore, on a dénoncé, constaté, déploré mais… au final on sait tous que les sanctions ne seront pas au rendez-vous ou en tout cas ne satisferont pas les familles.
Pour mémoire, 29 personnes sont mortes dans un accident de voiture depuis le début de l’année et dans 47,6% des cas l’alcool était présent aidé sans doute par le non port de la ceinture de sécurité à 77,3%.*
Une actualité calédonienne qui rejoint l’actualité nationale
« Peut-on encore parler d’homicide involontaire, en particulier lorsqu’un conducteur consomme de la drogue ou de l’alcool avant de prendre le volant ? Qui plus est après avoir déjà eu affaire à la justice pour des faits similaires ?
C’est pour répondre en partie à la demande des associations de victimes que la 1ère ministre Elisabeth Borne annoncera ce lundi le remplacement du terme « homicide involontaire » par celui d’« homicide routier » à l’occasion d’un comité interministériel consacré à la sécurité routière.
S’agit-il seulement d’une réforme sémantique ?
Homicide routier, cette infraction devrait, pour les accidents de la route, se substituer au délit d’homicide involontaire, une appellation qui scandalise depuis des années les associations de victimes.
Leur voix a donc finalement été entendue, quelques mois après la retentissante affaire Palmade. Le 10 février dernier, l’humoriste, qui conduisait sous l’emprise de stupéfiants, avait provoqué un accident dramatique, faisant trois blessés et tuant le bébé que portait une femme enceinte.
Le débat est ouvert…
*Chiffres de la DITTT au 12 juillet
