
Les patentés bientôt dans la rue ?
Les patentés et les artisans ont répondu en grand nombre à l’invitation de la Chambre des métiers jeudi soir. L’objectif était de mieux comprendre le projet de texte de l’éveil océanien concernant l’évolution des cotisations du RUAMM, et d’en débattre.
Qui veut la peau des patentés ?
Cette proposition vise à trouver des solutions pour financer la branche maladie de la Cafat, extrêmement déficitaire.
Actuellement les cotisations des patentés varient entre 5,5% et 9% selon les montants déclarés et les options choisis.
Un taux unique de 13,5 %, pourrait bientôt être appliqué à leur cotisation sans pour autant leur donner droit au chômage ou à la retraite.
A titre d’exemple, un artisan avec une rémunération mensuel de 150 000 cfp paiera annuellement 243 000 de cotisations contre 126 000 actuellement, soit environ 78% d’un mois de revenus
La fin des des dispositifs de réduction pour les employeurs sur les bas salaires, et de l’abattement de cotisations des secteurs aidés, également envisagés, pourraient entrainer des licenciements massifs ou des non renouvellement de CDD
Les loyalistes sont vent debout
Nous voterons contre cette proposition mortifère qui ne fera qu’accentuer la crise économique que nous traversons en augmentant déraisonnablement les prélèvements obligatoires qui pèsent sur les travailleurs indépendants ainsi que sur les secteurs aidés : agriculture, hôtellerie, gens de maison, bas salaires, petite enfance… Nous apporterons notre soutien aux mouvements sociaux qui s’opposeront à cette réforme dans le but de réunir l’ensemble des acteurs afin d’élaborer une réforme raisonnable qui réponde à la problématique du RUAMM.
Les syndicats des professions libérales se lèvent en masse dénoncent ce projet qui pourrait à terme les mettre fortement en difficulté mettre fin à leur activité.
Celui des sages femmes parlent même de fermetures…
Le comble pour les artisans de la Santé comme nous, c’est que nous n’aurons pas la possibilité de répartir ces frais supplémentaires sur nos tarifs, puisqu’ils sont régulés par la CAFAT et figés depuis plusieurs années. La moitié des sages-femmes s’attend à subir des difficultés financières si cette reforme passe, et par conséquent 1/4 des cabinets risquent de fermer.
Pour L’avenir en confiance. La démarche de l’Eveil océanien est très simpliste. Pour eux il y a un déficit donc il faut augmenter les cotisations, ça ne marche pas comme ça.” […] Nous ne sommes pas entendus au Congrès. La majorité n’écoute pas le reste des élus et les experts qui assurent qu’il ne faut pas faire cette réforme. Donc nous espérons que les acteurs concernés se mobiliseront dans la rue et nous serons avec eux.”
Le texte était examiné en début de semaine en commission au Congrès avant son passage en assemblée plénière prochainement.