
Enquête sur les exactions commises à Kaala Gomen
Le procureur publie les premiers résultats de l’enquête conduite par la brigade de recherches et la compagnie de Koné, suite aux exactions commises à Kaala Gomen entre le 08 et la 09 février.
Rappel des faits
Selon les investigations diligentées, un véhicule circulant en direction de la tribu de Tegon et dans lequel avaient pris place des individus de la tribu de Payama a été volontairement et violemment percuté par plusieurs véhicules conduits par des hommes originaires de la tribu de Payama, domiciliés désormais à la tribu de Païta.
Les occupants du véhicule percuté parvenaient à se réfugier dans les broussailles tandis que leur véhicule était incendié. Puis ils se rendaient au domicile d’un ami, à la tribu de Tegon. Ils étaient rejoints en soirée par le groupe appartenant à la tribu de Païta en tirant de nombreux coups de feu et se mettaient à incendier deux habitations ainsi que trois voitures .
Lors de cette scène, un homme, âgé de 21 ans et résidant à la tribu de Payama s’emparait de son fusil de chasse et tirait à onze reprises en direction du groupe .
L’un des agresseurs était blessé, son pronostic vital n’étant pas engagé, avec une incapacité totale de travail d’une durée de 10 jours.
Tirer pour intimider, pas pour tuer
Placé en garde à vue le 09 février 2023 du chef de tentative de meurtre, le tireur expliquait qu’il avait utilisé son arme pour intimider le « groupe de la tribu de Païta » et les faire partir, sans avoir eu la volonté de les tuer .
Au vu du contexte des faits, et en l’absence d’intention homicide, ce mis en cause qui n’avait aucun antécédent judiciaire pour violence, a fait l’objet d’une convocation en justice pour répondre du délit de violence volontaire suivie d’une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours avec usage d’une arme.
D’autres interpellations sont prévues
L’enquête menée avec diligence et rigueur se poursuit de manière à établir les agissements délictueux susceptibles d’être reprochés à chacun des protagonistes de ces exactions.
Les enquêteurs ont d’ores et déjà programmé d’autres interpellations.
Manifestement, ces faits de violences aggravées et de destruction de biens par incendie demeurent étroitement liés au conflit interclanique qui a donné lieu à des exactions graves en novembre 2021 .