Scarabée Oryctes rhinoceros, vigilance sanitaire agricole en cours

Le gouvernement instaure des nouvelles mesures obligatoires de surveillance et de prévention pour éviter la diffusion du scarabée Oryctes rhinoceros.

L’Orycte rhinoceros, communément appelé scarabée rhinocéros, est un ravageur originaire du Sud-est asiatique, introduit en Nouvelle-Calédonie en 2019. Il s’attaque majoritairement aux palmiers et aux cocotiers qu’il tue en se nourrissant de leur cœur. Cette espèce représente donc une menace pour la biodiversité calédonienne, mais aussi pour la filière coprah à Ouvéa.

La zone infestée s’étend

Malgré le premier programme d’éradication mis en œuvre de 2019 à 2021 et les actions de surveillance et de piégeage menées en 2022, force est de constater que la zone infestée initialement identifiée de Bouraké à la Tamoa, s’étend désormais sur la Grande Terre. Des spécimens de scarabée rhinocéros ont notamment été détectés à Nouméa et à La Foa.

Les données de terrain ayant conclu à l’impossibilité d’éradiquer ce ravageur, il est donc nécessaire d’adapter la stratégie pour concentrer les actions menées sur la communication et la sensibilisation en zone infestée, la surveillance des sites à risque tels que les aéroports, aérodromes et ports, afin de protéger les îles et notamment les Loyauté, ainsi que les pays voisins qui sont encore indemnes.

Toute détection de scarabée suspect quel que soit son stade biologique, ou de symptôme caractéristique de sa présence sur une plante hôte, sur l’une des îles Loyauté, l’île des Pins, Bélep et Tiga, doit immédiatement être déclarée au service d’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire (SIVAP) de la direction des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales (DAVAR).

Le transport vers les îles contrôlés

Pour éviter que les scarabées rhinocéros infestent les îles, l’envoi de cocotiers, de palmiers, de compost produit sur la Grande Terre et de tout autre substrat de reproduction en provenance de la Grande Terre est interdit, sauf autorisation exceptionnelle délivrée par le SIVAP.

L’import des autres végétaux sont restreints à la seule voie maritime via le fret des compagnies maritimes. Tout envoi doit être accompagné d’une autorisation du SIVAP, délivrée à l’issue d’une inspection favorable des plants et du substrat.
Ces autorisations doivent être mises à disposition aux usagers par les opérateurs de fret maritime.

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