
Les narcotrafiquants s’extasieront au Camp Est
Trois personnes ont été poursuivies le 9 novembre du chef d’importation d’extasy dans le cadre de la procédure de plaider-coupable
Rappel des faits
Entre le 1er avril et le 14 juin 2022, deux colis postaux en provenance de la métropole étaient interceptés par les douanes.
– Le premier contenant la quantité de 150 grammes de MDMA était réceptionné à Nouméa, à l’adresse d’un complice, qui devait le remettre aux deux autres mis en cause, consommateurs de ce type de produits stupéfiants.
– Le second colis qui contenait 161 grammes de MDMA était également appréhendé, l’un des mis en cause ayant prévenu les douaniers de cette seconde expédition.
Les prévenus reconnaissent les faits
Les trois hommes, âgés de 22 à 32 ans qui n’ont aucun antécédent judiciaire, et sont insérés au plan socio-professionnel, ont reconnu les faits, en précisant que les produits étaient destinés à la consommation personnelle des deux auteurs principaux qui devaient se les partager.
Le complice avait accepté de recevoir les colis, à son adresse, en contrepartie de la remise d’une somme d’argent .
Prison ferme, sursis probatoire et amendes douanières
Les peines proposées par le parquet ont été acceptées par les prévenus et homologuées par le président du tribunal, à savoir :
1. Pour les deux auteurs principaux : peine de 8 mois d’emprisonnement dont 5 mois avec sursis probatoire durant 2 ans comprenant les obligations suivantes :
– suivre un traitement médical en addictologie
– justifier le payement au trésor public de l’amende douanière, fixée à 5 millions de francs
2. Pour le complice : peine de 8 mois d’emprisonnement avec sursis probatoire durant 2 ans comprenant les obligations suivantes :
– suivre un traitement médical en addictologie
– justifier le payement au trésor public de l’amende douanière, fixée à 5 millions de francs
Il s’agit donc pour les auteurs principaux d’une peine mixte comprenant une peine de 3 mois d’emprisonnement ferme et un sursis probatoire de 5 mois devant conduire les condamnés à se soumettre aux obligations imparties sous le contrôle du juge de l’application des peines .
En s’appuyant sur la coordination de l’action des services des douanes, des forces de l’ordre, le parquet met en œuvre une politique pénale diligente et ferme afin de lutter contre les trafics de stupéfiants qui constituent une problématique majeure en termes de santé publique comme de l’économie souterraine par les revenus illicites générés par ce type d’agissements .
Une vigilance particulière s’impose également par rapport à la nature de ces produits stupéfiants importés (MDMA, cocaïne etc..), au regard de leur extrême nocivité et dangerosité.