
La Province Sud veut maintenir l’offre de soins
Alors que la Nouvelle-Calédonie commence à subir à son tour le phénomène national de désertification médicale, la Province Sud souhaite agir dès maintenant pour maintenir et augmenter le nombre de médecins libéraux, particulièrement dans les communes de l’intérieur et certains quartiers de l’agglomération.
𝗨𝗻 𝗱𝗶𝘀𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗳 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗶𝗻𝗰𝗶𝘁𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗺𝗲́𝗱𝗲𝗰𝗶𝗻𝘀 𝗮̀ 𝗲𝘅𝗲𝗿𝗰𝗲𝗿 𝗮𝘂 𝗺𝗼𝗶𝗻𝘀 𝟯 𝗮𝗻𝘀
En effet, si les centres médico-sociaux de la Province sont épargnés par ce déficit, le secteur privé pourrait manquer d’une quinzaine de médecins dans les années à venir.
Pour Sonia Backes « 𝘰𝘯 𝘥𝘰𝘪𝘵 𝘱𝘳𝘰𝘱𝘰𝘴𝘦𝘳 𝘶𝘯𝘦 𝘰𝘧𝘧𝘳𝘦 𝘮𝘦́𝘥𝘪𝘤𝘢𝘭𝘦 𝘴𝘶𝘧𝘧𝘪𝘴𝘢𝘯𝘵𝘦 𝘢̀ 𝘯𝘰𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘤𝘪𝘵𝘰𝘺𝘦𝘯𝘴 ».
Face à cette tension, un procédé visant à inciter les médecins libéraux à s’installer durablement dans les zones déficitaires de province Sud sera présenté dès demain au vote de l’assemblée .
Ce dispositif s’adressera aux 𝗺𝗲́𝗱𝗲𝗰𝗶𝗻𝘀 𝗳𝗿𝗮𝗻𝗰̧𝗮𝗶𝘀 𝗲𝘁 𝗲́𝘁𝗿𝗮𝗻𝗴𝗲𝗿𝘀 𝗳𝗿𝗮𝗻𝗰𝗼𝗽𝗵𝗼𝗻𝗲𝘀 titulaires d’un diplôme reconnu par l’Union Européenne. 𝗟’𝗶𝗻𝗰𝗶𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗳𝗶𝗻𝗮𝗻𝗰𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝘀𝗲𝗿𝗮 𝗱𝗲 𝟲 𝟬𝟬𝟬 𝟬𝟬𝟬 𝗫𝗣𝗙 par médecin (équivalente à celle proposée en Métropole et versée en trois fois)
En contrepartie, le professionnel s’engagera
➣ A 𝘀’𝗶𝗻𝘀𝘁𝗮𝗹𝗹𝗲𝗿 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝟯 𝗮𝗻𝘀 𝗺𝗶𝗻𝗶𝗺𝘂𝗺 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝘂𝗻𝗲 𝘇𝗼𝗻𝗲 𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝗳𝗶𝗲́𝗲 𝗲𝘁 𝗰𝗶𝗯𝗹𝗲́𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝘀𝗼𝘂𝘀-𝗱𝗲𝗻𝘀𝗲 (les communes hors agglomération de la province Sud, ainsi que les quartiers de Katiramona et du Vallon Dore) ;
➣ A effectuer au 𝗺𝗶𝗻𝗶𝗺𝘂𝗺 𝟯𝟮 𝗵 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘀𝘂𝗹𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗮𝗿 𝘀𝗲𝗺𝗮𝗶𝗻𝗲, sur un minimum de 4 jours ouvrables
➣ A 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗰𝗶𝗽𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗱𝗲𝘀 𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 en matière d’urgences ;
➣ A 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗶𝗯𝘂𝗲𝗿 𝗮𝘂𝘅 𝗴𝗮𝗿𝗱𝗲𝘀 ordinales de la permanence des soins.
En cas de départ anticipé, la somme devra être remboursée.
Fixer les professionnels de santé
Face à une profession assez volatile car très recherchée, cette proposition vise à « 𝘦𝘯𝘤𝘰𝘶𝘳𝘢𝘨𝘦𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘮𝘦́𝘥𝘦𝘤𝘪𝘯𝘴, 𝘨𝘦́𝘯𝘦́𝘳𝘢𝘭𝘪𝘴𝘵𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘴𝘱𝘦́𝘤𝘪𝘢𝘭𝘪𝘴𝘵𝘦𝘴, 𝘯𝘰𝘯 𝘴𝘦𝘶𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘢̀ 𝘴’𝘪𝘯𝘴𝘵𝘢𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘢𝘶𝘴𝘴𝘪 𝘢̀ 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘦𝘳 ».
Rendre le territoire attractif auprès de la profession
En complément d’une dynamique de soutien renforcé aux CMS, de la formation des médecins de brousse notamment aux urgences en milieu isolé, de partenariats avec les grandes universités de médecine pour accueillir davantage d’internes et d’une réflexion autour de la transformation du CHT en centre universitaire.
Une vidéo promotionnelle à l’embauche en dispensaires sera diffusée dans les universités en Métropole.