
Une taxe pour le développement du tourisme de croisière
Le gouvernement a examiné un avant-projet de loi du pays visant à mettre en place une taxe sur le flux de passagers en croisière touristique en Nouvelle-Calédonie.
Cette taxe devrait servir à favoriser l’essor de l’économie touristique de la Nouvelle-Calédonie ; améliorer les conditions d’accueil des croisiéristes et les actions qui y participent ; développer les infrastructures portuaires et les aménagements touristiques nécessaires à la gestion de cette activité.
Jusque-là, le territoire ne disposait d’aucun moyen de perception de revenus sur l’activité de croisière. La mise en place d’une telle taxe permettrait aux communes accueillant les escales, au Port autonome, ainsi qu’à l’agence de promotion touristique du pays, NC), de bénéficier des recettes qui en découleraient.
Une taxe pour chaque navire de croisière en escale sur le territoire
Cette taxe sera perçue à chaque escale touristique de tous les navires de croisière, en provenance de l’étranger. Les navires calédoniens effectuant des voyages inter-îles ne seront donc pas concernés.
Le nombre de passagers à bord du navire (débarquant ou non à l’escale), combiné au nombre d’escales en Nouvelle-Calédonie, fera l’objet de la taxation.
Les tarifs applicables par passager et par escale seront fixés ultérieurement par une délibération du Congrès.
Dans le cas d’un navire ne réalisant qu’une seule escale sur le territoire, un plein tarif s’applique. En cas d’escales multiples, un tarif réduit s’applique à la deuxième escale ainsi qu’aux suivantes.
Les membres de l’équipage, les enfants de moins d’un an et les personnes qui se trouvent à bord à la suite d’un cas de force majeure ne seront pas considérés comme des passagers.
Estimations des recettes de la taxe
L’estimation du rendement de cette taxe a été réalisée sur la base des données recueillies sur la période allant de 2017 à 2019, les croisiéristes ayant été absents pendant deux ans.
Ainsi, si cette taxe était appliquée aux nombre de croisiéristes ayant fait escale pendant cette période avec des tarifs fixés à 1 500 francs en tarif plein et 1 000 francs en tarif réduit, elle aurait rapporté entre 961 millions et 1,3 milliard de francs par an.