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+ 4 % en avril 2022, + 4 % en octobre 2022 et + 3% en avril 2023, le tarif de l’électricité va augmenter de façon substantielle, mais pas pour tout le monde.

Variation automatique et plafonnée des tarifs de vente de l’électricité

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie va mettre en place un dispositif de variation automatique et plafonnée des tarifs de l’électricité, à l’image des mécanismes existant pour le calcul des prix publics de l’essence, du gazole et du gaz.

Le mécanisme automatique d’évolution des tarifs de l’électricité prévoit de limiter les évolutions trimestrielles à plus ou moins 4 % et d’interdire deux évolutions à la baisse ou à la hausse successives.

Une variation de tarif qui ne s’appliquera pas aux foyers précaires

Les clients domestiques ayant une puissance souscrite inférieure ou égale à 3,3 kVA ne seront pas soumis à cette augmentation de tarifs.
Ce seuil a été identifié au regard des demandes d’aides sollicitées par certains ménages auprès des organismes sociaux. Pour les autres, il s’agit d’une augmentation progressive en 3 ou 4 semestres.

Evolution des tarifs nécessaires pour équilibrer annuellement le système électrique

➣ + 4 % en avril 2022 ;
➣ + 4 % en octobre 2022 ; 
➣ + 3% en avril 2023.

En considérant, pour l’exemple, une facture moyenne de 12 000 francs par mois, cette  augmentation de 4 % se traduirait à partir du 1er avril 2022, par une augmentation de 480 francs.
A partir du 1er octobre, les 4 % supplémentaires appliqués sur les 12 480 francs/mois se traduiront par une augmentation de 500 francs/mois.
Ce qui aboutirait au 1er octobre 2022 à une augmentation globale de 980 francs/mois et au 1er octobre 2023, à une augmentation globale d’environ 2 000 francs/mois, comparativement à aujourd’hui.

Tarifs stables depuis 2008

Pour rappel, le système tarifaire de l’électricité en application depuis le 1er janvier 2013, permettait au gouvernement “de fixer trimestriellement le montant d’un paramètre dénommé « composante de stabilisation » afin de bloquer l’évolution des tarifs de l’électricité.
Depuis, le gouvernement a toujours eu recours à ce mécanisme pour geler les tarifs publics de l’électricité. Les tarifs actuels de l’électricité n’ont en réalité pas évolué depuis le 1er décembre 2008, alors que, depuis, l’inflation s’est envolée.

Ce gel durable des tarifs a induit un déséquilibre économique du système tarifaire de l’électricité, les recettes perçues ne couvrant plus les dépenses. Il est aujourd’hui à l’origine d’un déficit qui sera de près de 11 milliards de francs d’ici la fin 2022

Éviter la cessation de paiement pour la société Enercal

Ce déficit est intégralement supporté par Enercal, qui se trouve sous la menace imminente d’une cessation de paiement. Le gouvernement va en complément verser une première subvention en 2022 à Enercal pour un montant d’un milliard de francs.

D’autres solutions devront donc être trouvées, afin de résorber le déficit et faire face aux effets de la crise ukrainienne, si celle-ci devait avoir des répercussions durables sur les prix des combustibles.

Réduire les dépenses énergétiques des entreprises et des ménages

Actuellement en cours de révision, la politique publique en matière de transition énergétique mettra l’accent sur les actions qui permettent de réduire les consommations énergétiques et donc les dépenses des consommateurs.

Enfin, le nouveau dispositif tarifaire proposé pourra également s’appliquer à la baisse, au moment où les coûts de production d’électricité s’abaisseront et que le tarif de vente du transport à la distribution publique diminuera, notamment avec le recours à des énergies renouvelables de plus en plus compétitives.

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