Les prix ont augmenté de 0,6% en 2021

En 2021, le niveau moyen des prix, tous postes confondus, augmente de 0,6 % et compense la baisse historique de l’année précédente selon l’Isee.

Trois raisons majeures expliquent cette augmentation

Tout d’abord, la hausse des cours mondiaux du pétrole se répercute sur les prix des carburants et du gaz. Ceux-ci pèsent lourdement sur le poste énergie qui augmente au global de 4,2 %.

Plus localement, une série d’intempéries concourt à la hausse des prix de l’alimentation (+2,7 %). Intervenues au premier trimestre 2021, celles-ci provoquent une envolée des prix des productions maraîchères et des fruits.

Enfin, pour la deuxième année consécutive, certains marchés ont dû s’adapter à la crise sanitaire. Les prix des services enregistrent une hausse de 1,3 %, tandis que les prix des produits manufacturés baissent de 2,9 %. Le tabac, quant à lui, reste stable en 2021.

Avec cette hausse, l’indice général des prix à la consommation compense la baisse historique enregistrée l’année précédente (-0,5 %). Il revient à un niveau moyen proche de celui de 2019, avant que la crise sanitaire ne s’impose à l’ensemble des géographies.

Alors qu’un certain nombre de secteurs sont étudiés comme l’énergie, carburants, gaz, l’alimentation, les services, l’éducation, les services publics, le tourisme et les loisirs, la voiture, les produits manufacturés 

Focus sur 2 postes : les carburants et l’alimentation

Carburants

Sur un an, le prix moyen de l’essence a progressé de 8,9% et celui du gazole de 7,6%. Pour le consommateur, la variation des prix des carburants pèse lourdement : +32% entre janvier et décembre. Ils ont bondi également de 8,2% entre novembre et décembre, laissant craindre une poursuite de l’inflation en 2022.  

L’alimentation 

Une série d’intempéries et la forte pluviométrie ont mené à la hausse des prix de l’alimentation de 2,7%. Les prix moyens de fruits et légumes ont fait un bond de respectivement 13,8% et 7,2%. Le recours à l’importation n’a que partiellement compensé la baisse de la production locale, en raison de difficultés d’approvisionnement liées au contexte international contraint.
Le niveau moyen du prix des fruits reste tout de même en deçà de celui des cinq dernières années.  

L’augmentation des prix touche également les matières grasses, les aliments sucrés les pains et céréales, les produits laitiers et les boissons non alcoolisés. Le prix de la viande est stable.

Concernant les boissons alcoolisées, le prix baisse de 1,3% en 2021, et de 3% en deux ans. Cependant, les mesures réglementaires entrées en application en août 2021 ont fait augmenter les prix, notamment sur le dernier trimestre avec +8,3% pour les bières (surtout locales).  

Les prix du tabac et des cigarettes restent stables en 2021 mais le Congrès a adopté une augmentation de 10% à compter du 1er janvier 2022.  ➤ En savoir plus sur l’ISEE


Pourquoi existe-t-il parfois une différence entre l’IPC et le ressenti des consommateurs ?

Parfois, la statistique publique nous dit que les prix augmentent ou baissent, mais ce n’est pas forcément ce que nous ressentons. D’où cela vient-il ?

La méthodologie de calcul de l’IPC par l’INSEE repose sur l’observation de différents produits dans différents points de vente. Le poids de chaque produit dans le panier est ensuite pondéré selon la consommation moyenne des Français. La différence de ressenti peut donc venir de deux sources 

➤ Les produits et services répertoriés ne représentent pas votre consommation personnelle. Par exemple, si vous êtes non-fumeur, les produits liés au tabac ne sont pas intégrés dans votre panier de consommation personnelle (alors qu’ils représentent en moyenne 2 % des dépenses des Français).

➤ La pondération des biens et services du panier ne correspond pas à vos habitudes de consommation. Par exemple, si vous habitez en zone rurale, avec une offre réduite de transports en commun, vos dépenses liées à l’automobile (carburant, entretien, réparation …) seront plus élevées qu’une personne ayant un accès direct aux transports en commun qui prend donc sa voiture de façon ponctuelle.
La part de vos dépenses liées à l’automobile sera donc plus élevée selon votre mode de vie ou de consommation.

En savoir plus sur l’ISEE

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