
La cigarette interdite aux personnes nées après 2008
La Nouvelle-Zélande va interdire la vente de cigarettes aux personnes nées après 2008
Alors qu’en Nouvelle-Calédonie le congrès va se pencher mardi sur l’augmentation des prix du tabac, la Nouvelle-Zélande va interdire la cigarette à toute personne née après 2008. Le but est d’éliminer progressivement le tabagisme dans le pays.
A l’heure actuelle, la loi interdit aux jeunes néo-zélandais de moins de 18 ans d’acheter des produits contenant du tabac. A compter de 2027, l’âge minimum pour acheter du tabac augmentera d’un an tous les ans. De ce fait, toute personne née après 2008 ne pourra jamais acheter de tabac légalement.
A travers ce projet, annoncée le jeudi 9 décembre dernier, le gouvernement souhaite éliminer progressivement le tabagisme dans son pays.
Le développement du marché noir
Le risque estimé par le British American Tobacco New Zealand, et reconnu par le ministère de la Santé, c’est la création d’un marché noir autour du tabac.
Pour l’entreprise, ces mesures sont « non testées, infondées et sans aucune preuve scientifique de leur efficacité […] Les conséquences sont en fait une interdiction progressive, qui ne fait que pousser à la vente au marché noir.»
La Nouvelle Zélande, terre de lutte contre le tabagisme
Selon la BBC, le pays est déterminée à atteindre un taux de 5% de tabagisme au niveau national. L’objectif étant d’atteindre d’ici à 2025 un taux quasi nul.
Dans le cadre de cette mesure, le pays va restreindre considérablement les lieux de vente de cigarettes, en les retirant des supermarchés notamment. Le nombre de points de vente devrait passer de 8.000 à moins de 500.
Ce ne sont pas les premières mesures mises en place par le gouvernement néo-zélandais, puisqu’en 1990, il est devenu interdit à l’industrie du tabac de sponsoriser le secteur sportif. En 2004, fumer dans les bars a également été proscrit.
D’après le ministre de la Santé, cette opération permettra d’économiser près de 5,5 milliards de dollars néo-zélandais, soit un peu plus de 3 milliards d’euros issus de dépenses liées aux problèmes de santé des fumeurs.