Afin de lutter contre le tabagisme et améliorer les recettes de l’Agence sanitaire et sociale, le gouvernement propose d’augmenter tous les prix de vente des tabacs de 10 % par an, sur trois ans, à compter du 1er janvier 2022.
Cette mesure s’inscrit dans une volonté de mettre l’accent sur les taxes comportementales : la baisse de la consommation attendue serait de 2 % par an.
Du point de vue sanitaire, le tabac constitue un véritable fléau en Nouvelle-Calédonie qui touche toutes les couches de la population.
Un majeur sur deux se déclare fumeur et d’après le baromètre santé jeunes de 2019, 45,5 % des jeunes calédoniens disent avoir déjà fumé.
Une taxe qui augmenterait chaque année pendant 3 ans
Il est donc proposé de varier chaque année sur trois ans les coefficients fiscaux de l’ensemble des produits : tabacs, cigares et cigarettes et d’augmenter le taux de la taxe sanitaire et sociale (TAT3S) qui passerait de 90 % à :
► 100 % au 1er janvier 2022 ;
► 110 % au 1er janvier 2023 ;
► 120 % au 1er janvier 2024.
Par exemple, le paquet de tabac à rouler le plus vendu, aujourd’hui au prix de 1 950 francs, passerait à 2 150 francs en 2022, à 2 350 francs en 2023 et à 2 600 francs en 2024.
L’impact financier de cette mesure engendrerait des revenus supplémentaires pour la Nouvelle- Calédonie de 650 millions de francs en trois ans et pour l’Agence sanitaire et sociale : 3,169 milliards de francs en trois ans, à consacrer aux programmes de prévention (alcool et tabac).
Le prix reste un facteur essentiel dans la lutte contre le tabagisme. Les dernières augmentations ont impacté très significativement à la baisse les quantités de tabac vendues ces dernières années et de façon continue.
De 360 tonnes vendues en 2016, le marché s’est réduit de 25 %, en 2020, 269 tonnes.
Pour mémoire, la dernière augmentation sur les tabacs à rouler date de novembre 2019 (+ 24 %) avec comme impact une baisse d’environ 4 % des ventes.