
Inégalités salariales, l’écart se creuse
Depuis mercredi 3 novembre 9h22, heure française, les femmes ont cessé symboliquement d’être rémunérées si l’on tient compte des écarts de salaires entre les femmes et les hommes.
L’écart continue de se creuser. Cette année, c’est ce mercredi matin que les femmes commencent à travailler bénévolement jusqu’à la fin de l’année.
Qui calcule cette date ?
Selon le collectif féministe “Les Glorieuses”, les femmes ont commencé à “travailler gratuitement” à partir de 9h22 le mercredi 3 novembre si l’on prend en compte les inégalités de salaires.
Cette date et cet horaire sont calculés à partir de statistiques européennes sur l’écart de salaires entre les femmes et les hommes en France.

Une plus grande différence de salaire en 2021 qu’en 2020
Pour cette année 2021, la différence entre le salaire d’un homme et d’une femme est de 16,5%, contre 15,5% l’an passé. En 2020, la date symbolique où les femmes commençaient à travailler gratuitement à partir du 4 novembre, 16h16.
Si ce calcul est contesté pour plusieurs raisons, mais il a le mérite de mettre le doigt sur le fait qu’en France comme Europe, les femmes continuent à gagner moins que leurs collègues masculins.
Plusieurs facteurs d’inégalités
Pour l’instant, plusieurs freins empêchent l’égalité salariale entre les hommes et les femmes. Il y a d’abord le temps passé dans l’entreprise. Près de 80 % des emplois à temps partiels sont occupés par les femmes selon l’INSEE.
Cela s’explique en partie par le partage des tâches toujours inégal dans les foyers : plus les femmes ont d’enfants plus elles travaillent à temps partiel. Ensuite, les femmes occupent souvent des emplois moins valorisés socialement et donc moins bien payés. Par exemple, dans les supermarchés, la majorité des caissières sont des femmes.
Enfin, il y a des discriminations pures. Dans les postes à responsabilités, les femmes sont moins bien payées dès le départ. Elles oseraient également moins négocier leurs salaires et l’évolution de carrière est freinée par les congés maternité. Conséquence : les femmes ne représentent même pas le tiers des effectifs dans les conseils de direction des grandes entreprises. C’est le fameux plafond de verre.
Une pétition avec trois propositions de politiques publiques chargées de combattre ces inégalités a été lancée ce mercredi par les Glorieuses. Signer la pétition