
La pêche en réserve peut couter cher
Deux mois d’emprisonnement avec sursis ainsi que le paiement de la somme de 360 000 francs demandée par la Province Sud à titre de réparation c’est la peine infligée à deux pêcheurs impénitents…
Rappel des faits
Le 14 février 2020, les gardes nature de la province Sud contrôlent deux personnes en train de pêcher au sein de la réserve naturelle de Poé, à Bourail. Ces dernières avaient déjà été contrôlées l’année précédente, mais également 3 jours avant, pour des faits similaires au sein de cette même réserve.
Ce jour là, les gardes nature ont retrouvé 18 mulets qui avaient été pêchés à l’aide d’un épervier.
De nombreuses récidives au compteur
Ces individus ayant fait l’objet de 4 procès-verbaux pour des faits identiques de pêche en réserve naturelle, le Parquet s’est montré peu compréhensif. Les mis en cause ne semblant pas vouloir comprendre les enjeux des réglementations interdisant les activités de pêche dans les aires protégées, la province Sud a tenu à se constituer partie civile et a sollicité 360 000 F de dommages au titre du préjudice environnemental.
Les deux individus ont été condamnés à deux mois d’emprisonnement avec sursis ainsi qu’au paiement conjoint de la somme demandée par la province Sud à titre de réparation.
Pour rappel
La réserve naturelle de Poé, d’une superficie d’environ 3 000 ha, aire réglementée et zone privilégiée de conservation des ressources naturelles vivantes (lieu de nourrissage des tortues et des dugongs par exemple), constitue aussi un espace récréatif pour tous les publics.
Reconnue pour la valeur universelle de ses herbiers et écosystèmes associés, elle est depuis 2008 incluse dans le périmètre du parc marin de la Zone Côtière Ouest classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité.
Pour tout savoir sur les réglementations liées à la pêche
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