
Le système de santé est en danger.
Une lettre ouverte, signée essentiellement par des médecins a été mise en ligne. Elle a pour objectif d’informer la population calédonienne des conséquences directes des restrictions de circulation, sur l’offre de soins.
Nous demandons une libre circulation avec levée des motifs impérieux pour les personnes vaccinées et réclamons un protocole d’entrée fiable permettant de s’affranchir de la quarantaine. Ces mesures vont permettre de pérenniser notre système de santé et de garantir des soins de qualité à la population calédonienne.
L’état d’urgence sanitaire a permis d’imposer des mesures contraignantes sur une période définie afin de protéger la population d’un virus qui nous était alors inconnu. Ces contraintes doivent être proportionnées et réévaluées selon l’état de nos connaissances. A ce jour, nous disposons d’outils fiables pour détecter et prévenir la maladie grâce aux tests et aux vaccins qui sont largement proposés dans la population. Cependant, nous constatons que notre politique sanitaire reste inchangée sans objectif ni perspective.
Les restrictions de circulation impactent directement l’offre de soin
Faute de cardiologue au CHT, il a été décidé de recruter des médecins généralistes. Faute de médecin biologiste spécialisé, il n’y a plus de PMA, Procréation médicalement assistée, et les couples infertiles ne sont plus pris en charge.
D’autres services sont en souffrance notamment l’oncologie, la gastro-entérologie, la pneumologie, la radiologie interventionnelle… Certaines équipes sont à flux tendu faute de recrutement avec des départs définitifs programmés.
Il n’existe plus de formation médicale sur le territoire. Les missions chirurgicales cardiaque, pédiatrique, génétique et neurochirurgicale ont été annulées. Les EVASAN subissent des restrictions entrainant une perte de chance pour le patient.
En médecine libérale la situation est fragile avec des recrutements difficiles et de nombreux départs définitifs non remplacés.
Concernant les dispensaires, ils subissent le manque de personnel notamment ceux de Poum, Kaala-gomen, Voh, Belep, Ponerihouen et Kouaoua. Cette précarité de soin est responsable d’une prise en charge médicale tardive pouvant être fatale au malade.
L’absence de stratégie sanitaire fragilise fortement notre système de santé.
Une mise sous cloche intenable
Considérant que la mise sous cloche est intenable, la stratégie « covid-free » devenue illusoire doit évoluer. Pour cela il est impératif que le gouvernement propose des solutions cohérentes et pragmatiques.
Pour ouvrir le pays sans risque d’épidémie, il est nécessaire de vacciner 60% de la population. Au rythme actuel de la vaccination il faudra plus d’un an avant d’atteindre cet objectif. La vaccination représente une protection individuelle pour les personnes à risques, mais aussi collective. Ayant confiance en ce vaccin, la population médicale est vaccinée à plus de 80%.
➢ La pétition est à signer ICI